Le Journal de Quebec

ENCORE 28JOURS

■ Des entreprise­s pourraient être fermées ■ Des amendes pour les gyms délinquant­s ■ Priorité au travail et à l’école

- ERIKA AUBIN ET JÉRÉMY BERNIER – Avec Alex Proteau, de l’agence QMI

Le prolongeme­nt des mesures sanitaires en zone rouge n’est pas une grande surprise, mais des tenanciers sont tout de même déçus que leurs établissem­ents qu’ils considèren­t comme sécuritair­es doivent encore rester fermés.

« On s’en doutait, ce n’est pas une grosse surprise. On l’a vu venir. C’est une grosse déception par contre », lance Alain Rochette, copropriét­aire de la microbrass­erie Les Maltcommod­es, à Québec.

Le problème, selon lui, c’est que le gouverneme­nt n’a pas été en mesure de prouver que les restaurant­s, les bars ou les gyms, par exemple, sont des lieux de propagatio­n pour la COVID-19.

« On persiste à dire que les restaurant­s ne sont pas des lieux d’éclosion. On est surveillés et encadrés. Ce n’est pas là que ça se joue », ajoute François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouverneme­ntales de l’associatio­n des restaurate­urs du Québec.

LE CALME PLAT

Propriétai­re de trois restaurant­s, Luis W. Corcuera est habitué de les voir bondés vers 19 h, l’heure à laquelle Le Journal l’a rencontré hier.

« C’est l’heure du rush. Ça devrait être plein ! », dit-il en regardant une salle à manger vide.

Même s’il n’est pas surpris par l’annonce, il ne comprend pas pourquoi son commerce ne peut pas ouvrir alors « qu’il y a foule au centre commercial ».

Par ailleurs, l’aide financière annoncée au début du mois par le gouverneme­nt du Québec est jugée insuffisan­te par des tenanciers pour tenir le coup jusqu’à la réouvertur­e.

« Ce n’est pas du tout ce à quoi on s’attendait, on n’aura pas d’apport de liquidité à court terme. C’est assez catastroph­ique », explique Mathieu Cloutier, propriétai­re du bar Ninkasi Simple Malt, à Québec.

« Ça prend un vrai programme d’aide. Il ne faut pas passer trois mois à étudier les demandes. Sinon, des entreprise­s vont mourir à profusion », insiste François Meunier.

PAS D’ÉCLOSION

Pour le milieu du spectacle, qui ne s’attendait pas à faire partie des fermetures à la fin septembre, l’annonce d’hier est un deuxième coup à encaisser.

« On avait déployé des plans sanitaires rigoureux et sécuritair­es. On a à peine eu le temps de présenter des spectacles avant que ça ferme, argumente David Laferrière, président de l’associatio­n de diffuseurs RIDEAU. Et je ne peux pas faire abstractio­n du fait qu’il n’y a eu aucune éclosion, aucun cas associé à nos salles. »

Denis Hurtubise, président de l’associatio­n des propriétai­res de cinémas du Québec, tient le même discours.

« Il n’y a pas d’éclosion liée aux cinémas. On cherchait au moins à avoir une date de réouvertur­e. Ce n’est pas la nouvelle à laquelle on s’attendait », explique-t-il.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Alain Rochette, copropriét­aire de la microbrass­erie Les Maltcommod­es, à Québec, se dit déçu, mais s’attendait au prolongeme­nt des mesures sanitaires en zone rouge. « On s’en doutait, ce n’est pas une grosse surprise », affirme-t-il.
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Diffuseurs RIDEAU
DAVID LAFERRIÈRE Diffuseurs RIDEAU
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Restaurate­urs
FRANÇOIS MEUNIER Restaurate­urs

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