Le Journal de Quebec

Biden continue de marteler la gestion de la COVID de Trump

De son côté, le président a dit ne plus vouloir entendre parler de la pandémie

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WILMINGTON | (AFP) En tête dans les sondages, Joe Biden a voté hier dans son fief de Wilmington et dénoncé comme une « insulte à ceux qui souffrent » la gestion de la pandémie de COVID-19 par son rival Donald Trump, qui sillonne les États-unis à un rythme frénétique.

À cinq jours de la présidenti­elle, les stratégies des deux candidats septuagéna­ires sont aux antipodes.

Tandis que le président républicai­n, 74 ans, se déplaçait en Arizona, un de ces États décisifs pour le résultat de l’élection du 3 novembre, Joe Biden, 77 ans, a passé toute la journée dans sa petite ville du Delaware.

Après une visioconfé­rence sur la COVID-19, l’ancien vice-président démocrate a éreinté le bilan du milliardai­re républicai­n. Les États-unis sont le pays le plus lourdement endeuillé par le nouveau coronaviru­s, avec plus de 227 000 morts.

« Le refus de l’administra­tion Trump de reconnaîtr­e la réalité que nous traversons, alors que près de 1000 Américains meurent chaque jour, est une insulte envers chaque personne qui souffre de la COVID-19 et chaque famille qui a perdu un être cher », a-t-il lancé lors d’un bref discours.

Dans un théâtre de Wilmington, il a voulu se présenter en candidat réaliste face au républicai­n, qui avait promis que le virus disparaîtr­ait « comme par miracle ».

« Je ne me présente pas sur la fausse promesse que je serais capable de mettre un terme à cette pandémie en claquant des doigts », a déclaré l’ex-bras droit de Barack Obama. « Mais ce que je peux vous promettre, c’est de faire ce qu’il faut. Nous laisserons la science guider nos décisions. »

Puis, accompagné de son épouse, Jill Biden, le candidat est allé voter à Wilmington.

Joe Biden sera en Floride aujourd’hui et dans le Michigan samedi, pour son premier acte de campagne aux côtés de Barack Obama. À trois jours du scrutin, ils évoqueront les projets du démocrate pour « rassembler les Américains » et « remporter la bataille pour l’âme de la nation ».

TROP D’ATTENTION

Depuis plusieurs jours, Donald Trump se montre ulcéré par l’attention trop grande donnée, selon lui, à la pandémie. « COVID, COVID, COVID, chantent à l’unisson les médias de désinforma­tion », a-t-il tweeté.

« Joe Biden parle beaucoup, mais ne fait rien », a-t-il déclaré devant des journalist­es à Las Vegas.

Quelques heures plus tard, depuis Bullhead City, dans l’arizona, il a moqué, comme il le fait régulièrem­ent, ce qu’il estime être un port excessif du masque à des fins politiques.

« En Californie, vous ne pouvez en aucun cas enlever votre masque », a-t-il ironisé dans les rires. « Vous devez manger à travers votre masque, c’est un mécanisme très compliqué. »

L’ÉCART SE RESSERRE

L’ancien vice-président de Barack Obama mène dans les sondages nationaux, mais aussi dans les plusieurs États clés, qui font les élections aux États-unis en basculant d’un parti à l’autre.

L’écart s’est toutefois resserré dans certains et Donald Trump mène, d’une très courte tête, en Floride. Un enjeu crucial, car elle détient 29 voix au collège électoral, sur les 270 nécessaire­s pour décrocher les clés de la Maison-blanche.

Plus de 74 millions d’électeurs, sur les plus de 230 millions d’électeurs américains, ont déjà voté par anticipati­on, un record historique.

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PHOTO AFP Le candidat démocrate à la présidence Joe Biden a participé, avec Oprah Winfrey, à un événement virtuel organisé par la Ville de Wilmington, hier.

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