Un grand soulagement pour les athlètes canadiens
Ils ont eu le vert feu du ministère de l’éducation pour reprendre l’entraînement
Les athlètes olympiques et paralympiques qui s’entraînent avec Excellence Sportive Québec-lévis (ESQL) au PEPS de l’université Laval ont reçu le plus beau cadeau de l’halloween dont ils auraient pu rêver.
À compter d’aujourd’hui, ils ont le feu vert du ministère de l’éducation pour reprendre l’entraînement même si la région de la Capitale-nationale est toujours en zone rouge. Tous les athlètes québécois qui possèdent un brevet de Sports Canada et qui ont le statut Excellence pourront reprendre l’entraînement supervisé. Depuis le 8 octobre, ce privilège était accordé uniquement aux athlètes qui s’entraînent à l’institut national du sport (INS) à Montréal.
Le feu vert du ministère de l’éducation vient aussi avec des directives de la Santé publique afin de suivre à la lettre les normes sanitaires plus sévères.
« C’est une très bonne nouvelle, a résumé le directeur général de L’ESQL, Côme Desrochers. Il y avait déjà des normes sanitaires au PEPS, mais ça va être à un autre niveau. L’entraînement ne débutera pas lundi à 8 h en raison de la logistique, mais ça va se faire. Je dois discuter avec Julie Dionne [la directrice du Service des activités sportives du PEPS], mais j’espère que ça va être en marche dans le milieu de la semaine. »
QUESTIONNAIRE OBLIGATOIRE
Parmi les mesures ajoutées, les athlètes devront répondre à un questionnaire en ligne quatre heures avant leur période d’entraînement et il y aura une prise de la température. Si la personne qui recevra le questionnaire en ligne a des doutes, elle transmettra le dossier à une ressource médicale. Cette mesure entraînera des coûts.
Selon des plages horaires déterminées, la salle d’entraînement sera ouverte pour les athlètes olympiques et paralympiques qui se préparent pour les Jeux de 2021 à Tokyo et de 2022 à Pékin ainsi qu’à une soixantaine d’autres athlètes qui possèdent le statut Excellence. L’entraîneur ou le préparateur physique pourra superviser un athlète à la fois. À neuf mois des Jeux de Tokyo, au plus fort de sa préparation, Pierre-luc
Poulin jubilait. « Je suis hyper enjoué et je ne peux pas demander mieux, a résumé le kayakiste de Lac-beauport. J’avais des objectifs en tête en musculation, et cette nouvelle me met en confiance parce que j’aurai la possibilité de les atteindre. Pour le reste ça repose sur mes épaules. »
« Quant aux mesures, je n’ai aucun problème avec ça, d’ajouter Poulin. Il peut y en avoir à la tonne pour que je puisse retrouver mon terrain d’entraînement et faire mes devoirs. C’est plate d’avoir perdu quelques semaines, mais on a trouvé des solutions temporaires et ça ne sera pas une raison qui pourrait expliquer des résultats qui ne sont pas à la hauteur de mes attentes. »
Laurent Dubreuil abonde dans le même sens. « Ça fait une grosse différence d’avoir accès à des installations pour s’entraîner, a souligné le patineur de vitesse longue piste. C’est un grand pas en avant et nous sommes reconnaissants. Il reste maintenant que les arénas ouvrent afin qu’on puisse pratiquer nos départs. Dans un aréna pour une épreuve de 500 m, on peut faire un départ sur 20 mètres, contrairement à 100 m quand nous sommes sur un anneau. Le premier 20 mètres est crucial. »