Le Journal de Quebec

Un grand soulagemen­t pour les athlètes canadiens

Ils ont eu le vert feu du ministère de l’éducation pour reprendre l’entraîneme­nt

- RICHARD BOUTIN

Les athlètes olympiques et paralympiq­ues qui s’entraînent avec Excellence Sportive Québec-lévis (ESQL) au PEPS de l’université Laval ont reçu le plus beau cadeau de l’halloween dont ils auraient pu rêver.

À compter d’aujourd’hui, ils ont le feu vert du ministère de l’éducation pour reprendre l’entraîneme­nt même si la région de la Capitale-nationale est toujours en zone rouge. Tous les athlètes québécois qui possèdent un brevet de Sports Canada et qui ont le statut Excellence pourront reprendre l’entraîneme­nt supervisé. Depuis le 8 octobre, ce privilège était accordé uniquement aux athlètes qui s’entraînent à l’institut national du sport (INS) à Montréal.

Le feu vert du ministère de l’éducation vient aussi avec des directives de la Santé publique afin de suivre à la lettre les normes sanitaires plus sévères.

« C’est une très bonne nouvelle, a résumé le directeur général de L’ESQL, Côme Desrochers. Il y avait déjà des normes sanitaires au PEPS, mais ça va être à un autre niveau. L’entraîneme­nt ne débutera pas lundi à 8 h en raison de la logistique, mais ça va se faire. Je dois discuter avec Julie Dionne [la directrice du Service des activités sportives du PEPS], mais j’espère que ça va être en marche dans le milieu de la semaine. »

QUESTIONNA­IRE OBLIGATOIR­E

Parmi les mesures ajoutées, les athlètes devront répondre à un questionna­ire en ligne quatre heures avant leur période d’entraîneme­nt et il y aura une prise de la températur­e. Si la personne qui recevra le questionna­ire en ligne a des doutes, elle transmettr­a le dossier à une ressource médicale. Cette mesure entraînera des coûts.

Selon des plages horaires déterminée­s, la salle d’entraîneme­nt sera ouverte pour les athlètes olympiques et paralympiq­ues qui se préparent pour les Jeux de 2021 à Tokyo et de 2022 à Pékin ainsi qu’à une soixantain­e d’autres athlètes qui possèdent le statut Excellence. L’entraîneur ou le préparateu­r physique pourra superviser un athlète à la fois. À neuf mois des Jeux de Tokyo, au plus fort de sa préparatio­n, Pierre-luc

Poulin jubilait. « Je suis hyper enjoué et je ne peux pas demander mieux, a résumé le kayakiste de Lac-beauport. J’avais des objectifs en tête en musculatio­n, et cette nouvelle me met en confiance parce que j’aurai la possibilit­é de les atteindre. Pour le reste ça repose sur mes épaules. »

« Quant aux mesures, je n’ai aucun problème avec ça, d’ajouter Poulin. Il peut y en avoir à la tonne pour que je puisse retrouver mon terrain d’entraîneme­nt et faire mes devoirs. C’est plate d’avoir perdu quelques semaines, mais on a trouvé des solutions temporaire­s et ça ne sera pas une raison qui pourrait expliquer des résultats qui ne sont pas à la hauteur de mes attentes. »

Laurent Dubreuil abonde dans le même sens. « Ça fait une grosse différence d’avoir accès à des installati­ons pour s’entraîner, a souligné le patineur de vitesse longue piste. C’est un grand pas en avant et nous sommes reconnaiss­ants. Il reste maintenant que les arénas ouvrent afin qu’on puisse pratiquer nos départs. Dans un aréna pour une épreuve de 500 m, on peut faire un départ sur 20 mètres, contrairem­ent à 100 m quand nous sommes sur un anneau. Le premier 20 mètres est crucial. »

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Pierre-luc Poulin en action lors de la qualificat­ion pour la sélection de l’équipe canadienne de Canoë-kayak, en 2014 à Montréal.
PHOTO D’ARCHIVES Pierre-luc Poulin en action lors de la qualificat­ion pour la sélection de l’équipe canadienne de Canoë-kayak, en 2014 à Montréal.

Newspapers in French

Newspapers from Canada