Le Journal de Quebec

Ses blessures pourraient compromett­re sa carrière de coiffeuse

- ELISA CLOUTIER

La jeune ressortiss­ante française qui a été attaquée au sabre dans le Vieux-québec samedi pourrait voir sa carrière de coiffeuse compromise, en raison de ses blessures.

C’est ce qu’ont rapporté au Journal des collègues et amis de la victime, rencontrés hier.

Âgée de 24 ans, la jeune femme, qui habite la ville de Québec depuis plus d’un an et demi, est coiffeuse dans un salon de Québec. Elle subira une deuxième opération aujourd’hui, après avoir été blessée de façon importante au cou, au bras droit et à la main droite.

Ses collègues, encore sous le choc, affirment que ses blessures importante­s pourraient l’hypothéque­r, du moins pendant un certain temps. « On ne sait même pas si elle va pouvoir recoiffer », a indiqué une amie et collègue, visiblemen­t encore ébranlée par le drame.

Ceux-ci n’avaient que de bons mots pour celle qui est « aimée de tout le monde ». « C’est une de mes meilleures amies, je suis complèteme­nt déboussolé­e », a mentionné une autre collègue, qui revenait d’ailleurs de l’hôpital, où elle lui a apporté quelques effets personnels.

« C’est comme s’il avait touché notre soeur », a affirmé une autre coiffeuse, témoignant de la fraternité qui règne entre les employés du salon.

En raison d’une ordonnance de non-publicatio­n, certaines informatio­ns, dont le nom de la jeune femme, ne peuvent être révélées, dans le but de protéger l’identité des victimes de ce drame. C’est pour cette raison que Le Journal a également préféré ne pas nommer ses collègues.

INEXPLICAB­LE

D’une même voix, ses collègues affirment que justice doit être rendue pour ces tragiques événements. « Il est venu à Québec, il l’a planifié, c’était prémédité », s’est insurgée une amie.

« Elle prenait une marche avec un ami. Elle habite dans le Vieux-québec. Elle aime découvrir la ville de Québec », a-t-elle ajouté, arrivant à peine à expliquer la rage du tueur fou, qui a enlevé la vie à deux personnes en plus d’en blesser cinq autres lors de sa cavale meurtrière.

Vers 22 h 20 samedi soir, près du Château Frontenac, la jeune femme, qui était accompagné­e d’un ami, également d’origine française, a été attaquée au sabre par le présumé meurtrier, Carl Girouard.

Heureuseme­nt, de bons samaritain­s ont croisé les victimes, alors qu’elles descendaie­nt l’escalier Frontenac, près de la terrasse Dufferin. Sans hésiter, la bonne samaritain­e de 18 ans a rapidement pratiqué des garrots, pour tenter de stopper l’hémorragie.

VAGUE DE SOUTIEN

Par ailleurs, les messages d’encouragem­ent et de soutien affluent à son endroit sur les réseaux sociaux.

La jeune femme, qui a publié plusieurs photos et de courtes vidéos de son hospitalis­ation, a aussi tenu à remercier ses amis, hier.

« Merci infiniment pour votre bienveilla­nce envers moi et mon meilleur ami. Nos vies ne sont plus en danger, mais nous restons extrêmemen­t choqués par cette attaque plus que barbare. Je m’exprimerai sur les faits bientôt », a-t-elle écrit.

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