Le Journal de Quebec

Du soutien psychologi­que pour les résidents du quartier

Des citoyens demeurent incrédules 48 heures après le drame

- DAPHNÉE DION-VIENS ET JEAN-LUC LAVALLÉE

Du soutien psychologi­que a été déployé, hier, pour venir en aide aux résidents du Vieux-québec, dont plusieurs, incrédules, tentent toujours de comprendre pourquoi leur quartier « si paisible » a été la cible du meurtrier.

En début d’après-midi, une équipe composée de trois intervenan­ts psychosoci­aux était présente au coin des rues Hébert et des Remparts pour apporter du soutien aux citoyens qui en sentent le besoin à bord d’un autobus du Réseau de transport de la capitale (RTC) spécialeme­nt aménagé pour les recevoir.

En fin de journée, l’équipe était déjà intervenue auprès de six personnes.

« On voulait un lieu centralisé pour offrir une certaine accessibil­ité à la population, affirme Marie-bhavani Olivier, responsabl­e du volet psychosoci­al de la sécurité civile au CIUSSS de la Capitale-nationale. Il y a des gens qui ont besoin de ventiler, d’être écoutés. »

INTERVENIR AUPRÈS DES ÉLÈVES

Deux intervenan­ts du CIUSSS étaient aussi présents, hier, à l’école des Ursulines et au collège François-de-laval pour encadrer le personnel scolaire qui aura à intervenir auprès des élèves au cours des prochains jours.

Plusieurs enseignant­s et intervenan­ts ont rappelé aux élèves qu’ils étaient disponible­s s’ils voulaient discuter des événements.

Les jeunes avec qui Le Journal s’est entretenu, hier, n’étaient pas vraiment craintifs de retourner en classe.

« On a compris que c’était un geste isolé », lance Éliane, une élève de 14 ans du collège François-de-laval.

Des voitures de police ont néanmoins été déployées aux abords des deux écoles dans le but de rassurer la population.

Les parents des élèves ont aussi reçu une vidéo du maire Régis Labeaume dans laquelle il s’adresse aux jeunes pour les réconforte­r.

« UN ACTE GRATUIT »

Plus de 48 heures après les événements, plusieurs citoyens du Vieux-québec étaient par ailleurs toujours incrédules face au drame qui s’est déroulé dans leur quartier.

« C’est un acte gratuit qui s’est passé dans un quartier généraleme­nt calme. On est profondéme­nt choqués », a affirmé Alain Samson, président du conseil de quartier du Vieux-québec–capBlanc–colline parlementa­ire.

Michel Masse, du Comité des citoyens du Vieux-québec (CCVQ), n’en revenait pas, lui non plus, de cette « catastroph­e » survenue dans un quartier réputé pour sa tranquilli­té.

« C’est un quartier très paisible, les gens se côtoient, se connaissen­t et fraternise­nt ensemble. Ce n’est pas un événement auquel on s’attend », a-t-il commenté hier en entrevue.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Une équipe d’intervenan­ts psychosoci­aux sera présente, rue des Remparts, dans le Vieux-québec, à bord d’un autobus du RTC pendant au moins une semaine, et même plus longtemps au besoin, dit le CIUSSS de la Capitale-nationale.

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