Legault contre Trudeau
Permettez-moi de revenir sur les propos ahurissants qu’a tenus Justin Trudeau au lendemain de l’attentat de Nice qui a fait trois morts.
Dont une dame de 70 ans.
LE « DROIT DE NE PAS ÊTRE OFFENSÉ »
Essentiellement, notre PM a dit aux Français qu’ils récoltent ce qu’ils ont semé.
Qu’ils auraient dû y aller mollo sur la liberté d’expression.
Que s’ils veulent vivre en paix, ils ont juste à ne plus critiquer l’islam.
« Nous sommes aussi dans une situation où les tensions s’enflamment à la rhétorique, et nous devons être à l’écoute et travailler dans le calme pour empêcher un accroissement des tensions dans le monde », a-t-il lancé.
Comme si le problème n’était pas les barbares qui décapitent au moindre petit dessin, mais les Occidentaux égoïstes qui ne tiennent pas compte de la « sensibilité » et de la « susceptibilité » des musulmans !
Comme si tous les musulmans étaient des islamistes, des extrémistes !
Comme si le droit à ne pas être offensé (qui n’existe pas, soit dit en passant) serait plus important que le droit de ne pas être décapité pour ses opinions !
Ce sont deux visions de la société qui s’affrontent...
DEUX VISIONS DU MONDE
Heureusement, hier, François Legault n’a pas hésité deux secondes et s’est rangé dans le camp d’emmanuel Macron plutôt que dans celui de Justin Trudeau.
Voici un premier ministre responsable, qui se tient debout et qui défend les valeurs fondamentales de son peuple !
Cela dit, on ne peut résumer le clash Legault-trudeau à une simple question de conflit de personnalités.
Car ce ne sont pas seulement deux personnes qui s’affrontent, ici. Ce sont deux visions du monde, deux façons d’envisager et de gérer le vivre-ensemble.
Côté Trudeau : le multiculturalisme zélé.
Le PM du Canada l’a dit haut et fort : pour lui, la liberté d’expression doit tenir compte des susceptibilités de tous les groupes et de toutes les communautés que l’on retrouve dans le Canada !
Un islamiste se sent « agressé » par un dessin ? Une personne « racisée » se sent « agressée » par le titre d’un livre ? Alors, ce dessin ou ce titre devient automatiquement une agression !
Dans le Canada de Trudeau, l’émotion compte plus que la raison, plus que la loi, plus que la Constitution !
Sauf, bien sûr, si ce sont les Québécois qui se sentent « agressés ». Alors là, comme par magie, c’est la loi qui prime.
Pourquoi ?
Parce que pour avoir droit au statut de victime, il faut être minoritaire.
Or, les Québécois francophones ne se considèrent pas comme formant une ethnie parmi tant d’autres dans la grande mosaïque canadienne, ils considèrent qu’ils forment une nation ! Qu’ils sont « maîtres chez eux » !
Or, qui dit « maîtres », dit nécessairement « exploiteurs ».
RÉVEILLONS-NOUS !
Et du côté de Legault, ce ne sont pas la susceptibilité et les émotions des uns et des autres qui priment, mais la loi.
Et la loi est la même pour tout le monde.
Quelle que soit votre religion, votre orientation sexuelle ou la couleur de votre peau.
Et vous pensez qu’avec cette conception trudeauiste du Canada, la loi 21 a une chance d’être avalisée par les tribunaux ?
Vous rêvez, les amis.
La vision de la société défendue par François Legault et celle défendue par Justin Trudeau sont irréconciliables.
Il va falloir un jour s’en rendre compte.
Et en prendre acte.