Le Journal de Quebec

Kean n’est pas le choix de Fury

Le champion WBC des lourds affrontera Kabayel en décembre

- Mathieu Boulay l Mboulayjdm

À moins d’une surprise de dernière minute, Simon Kean n’affrontera pas le champion du monde WBC des poids lourds Tyson Fury, le 5 décembre en Angleterre. Le clan du monarque anglais a plutôt choisi l’allemand Agit Kabayel.

La nouvelle, qui n’a pas été officialis­ée, a été annoncée par différents sites spécialisé­s hier. C’est l’un des promoteurs de Fury, Frank Warren, qui a laissé filtrer l’informatio­n dans les médias britanniqu­es.

Toutefois, les contrats ne sont pas encore signés. Kabayel (20-0, 13 K.-O.) a jusqu’à midi, aujourd’hui, pour accepter les modalités de l’entente. Sinon, après ce délai, Warren a déjà mentionné qu’il passerait à son plan B.

Même si ses chances d’obtenir le combat sont minces, le promoteur québécois Camille Estephan refuse de baisser les bras dans ce dossier.

« On a une entente. Tous les points importants sont scellés, que ce soit les bourses ou les droits canadiens de télévision, a indiqué Estephan au Journal de Montréal en fin d’après-midi. On a été prévenus qu’ils négociaien­t aussi avec le clan de Kabayel. »

SPARRING DÉTERMINAN­T ?

La thèse selon laquelle le patron d’eye of the Tiger Management (EOTTM) se serait fait jouer un mauvais tour dans cette négociatio­n ne tient donc pas la route. Il connaissai­t les règles du jeu dès le départ.

Pour ceux qui croient à une histoire montée de toutes pièces, les discussion­s ont commencé il y a un mois, selon nos informatio­ns.

Estephan demeure calme, malgré la déception et la frustratio­n. Pourquoi ?

L’homme d’affaires a beaucoup appris sur l’univers particulie­r des poids lourds durant ses années comme gérant de Bermane Stiverne.

Les autres promoteurs sont rusés et ils n’hésitent pas à jouer du coude.

En 2017, à Manchester, Kean (19-1, 18 K.-O.) et Kabayel ont mis les gants avec le cousin de Fury, Hughie. L’oncle du champion, Peter, était également aux premières loges pendant les échanges musclés.

Les deux colosses ont connu de bons comme de mauvais moments lors des rounds d’entraîneme­nt. Par contre, comme toutes les séances en pareille situation, il est difficile d’avoir une idée exacte des événements qui se sont déroulés durant le séjour de Kean dans le repère de la famille Fury.

Par contre, il y a de bonnes chances que Peter Fury ait fait part de ses impression­s à son neveu au sujet de Kean et de Kabayel dans les derniers jours.

DIRECTION RIMOUSKI

Si le duel contre Fury tombe à l’eau, Kean ne se retrouvera pas les mains vides. Il montera sur le ring le 21 novembre à Rimouski dans un duel contre l’albertain Stan Surmacz (12-1, 7 K.-O.). Un vrai test psychologi­que pour le Trifluvien.

Comment le « Grizzly » va-t-il faire pour se motiver? Son entraîneur, Vincent Auclair, a utilisé quelques trucs pour permettre à son protégé de demeurer concentré sur Surmacz et non sur Fury.

« Deux jours après la publicatio­n des premiers textes au sujet d’un possible choc contre Fury, j’ai décrété qu’on ne pouvait plus en parler dans le gymnase, a souligné Auclair. Je voulais que Simon recentre sa concentrat­ion sur Surmacz. J’ai aussi placé plusieurs photos de l’albertain dans le gymnase.»

Il met en garde les amateurs au sujet de Surmacz.

« Simon devra être attentif. Il se déplace beaucoup et ses attaques sont sournoises, a ajouté l’entraîneur. Pour le moment, tout va très bien à l’entraîneme­nt avec Simon. Il a une bonne écoute.

« J’ai hâte de voir s’il pourra appliquer ses apprentiss­ages en situation de combat. »

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Maintenant que Simon Kean sait qu’il ne se battra pas contre Tyson Fury, il doit se concentrer sur Stan Surmacz, qu’il affrontera le 21 novembre.
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