Amoureux de sa ville et passionné de culture
Une foule s’est rassemblée hier soir pour honorer la mémoire de François Duchesne
La famille de François Duchesne, mort tragiquement dans les rues du Vieux-québec samedi soir, a répété hier à quel point il était un amoureux de sa ville, un passionné de culture et un fier employé de sa deuxième maison, le Musée national des beaux-arts du Québec.
Pour une deuxième soirée de suite, plusieurs centaines de personnes ont assisté à une vigile en l’honneur de la seconde victime du tueur à l’épée.
En pleine pandémie, la foule rassemblée devant le pavillon Pierre Lassonde avait un grand besoin de se réunir pour apaiser une souffrance collective.
Le directeur des communications et du marketing au MNBAQ a péri de manière tragique à l’âge de 56 ans seulement.
Comme pour Suzanne Clermont, également assassinée, les proches de François Duchesne manquaient de qualificatifs pour tenter de décrire le cauchemar vécu depuis cette attaque sordide.
« EN PLEIN COEUR »
« François a été une des victimes de l’assaillant qui a semé la terreur dans les rues du Vieux-québec samedi dernier. Un événement tragique, insensé, incompréhensible, inhumain. Un drame qui nous touche en plein coeur », a affirmé Jean-luc Murray, directeur général du Musée.
Selon lui, M. Duchesne savait toujours trouver les bons mots pour réconforter les autres avec un optimisme inébranlable.
« Près de lui, on se sentait bien et en confiance. Il nous faisait grandir », a ajouté M. Murray.
Secoués et en larmes, plusieurs membres de la famille du défunt étaient sur les lieux, notamment sa mère Renée, son frère Claude et sa soeur Isabelle.
Symbole d’espoir, le pavillon Pierre Lassonde restera d’ailleurs éclairé en vert pendant les prochains jours. Avec plusieurs grandes pièces classiques, les musiciens ont ajouté une touche encore plus triste à cette soirée.
Émue à son tour, la ministre de la Culture et des Communications a laissé tomber son texte pour parler aux proches du disparu.
« Les mots sont insuffisants pour décrire la peine que nous ressentons tous collectivement. Je ne peux pas imaginer ce que vous vivez, ce que vous allez vivre. Offrir nos plus sincères condoléances, c’est trop peu », a lancé Nathalie Roy.
UN BAUME SUR LA SOUFFRANCE
Michel, un cousin de François Duchesne, a souligné le baume que représente cette vague d’amour de la population. Son frère Claude a remercié les gens pour le soutien reçu dans ce malheur.
Il a aussi raconté sa visite privée du Musée avec François.
« C’est difficile, mais de voir tant de monde, ça nous aide beaucoup. François aimerait savoir que vous allez appeler votre famille et vos amis pour leur dire que vous les aimez. On t’aime, on pense à toi. »