Le Journal de Quebec

De l’espoir pour les victimes

La Fondation de L’IUCPQ lance la quatrième édition du mois de sensibilis­ation sur le cancer du poumon

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Au moment où la Fondation de L’IUCPQ lance la quatrième édition du mois de sensibilis­ation sur le cancer du poumon, une femme de Québec qui a vaincu la maladie souhaite donner de l’espoir à ceux qui traversent cette épreuve.

Sylvie Châteauver­t consulte à l’été 2017 son médecin pour un problème de santé mineur. Un examen subséquent permet de découvrir des lésions anormales aux poumons. Le diagnostic tombe ensuite : c’est un cancer.

« Pourquoi moi ? » se demande la femme alors âgée de 57 ans, elle qui venait tout juste de devenir grand-mère. N’ayant jamais fumé, elle fait partie des 15 % de patients frappés par ce cancer, même s’ils n’ont pas touché au tabac de leur vie.

À présent en rémission, Mme Châteauver­t doit une fière chandelle à l’équipe de l’institut universita­ire de cardiologi­e et de pneumologi­e de Québec (IUCPQ) qui l’a opérée deux fois depuis pour retirer des nodules cancéreux.

RECHERCHE

Si elle a eu la chance qu’on lui découvre – par hasard – ce cancer à un stade précoce, la mère de cinq enfants estime qu’elle est la preuve vivante que l’on peut s’en sortir.

Même si le cancer du poumon est réputé pour être le plus mortel, les taux de survie ont augmenté et les chirurgies sont moins invasives, soulève-t-elle.

Cet espoir continue de croître, continue-t-elle, grâce à la recherche réalisée notamment à L’IUCPQ dont la Fondation est en campagne de financemen­t afin de soutenir, justement, la démarche scientifiq­ue et l’achat d’équipement­s.

« Ça peut se traiter » et « quand on n’a pas la chance d’avoir un traitement curatif avec une chirurgie, il y a des traitement­s d’appoint qui vont faire en sorte que ça va retarder l’évolution [de la maladie] », mentionne Mme Châteauver­t.

THÉRAPIES CIBLÉES

À cet effet, l’intérêt des chercheurs de L’IUCPQ se tourne depuis quelques années vers la médecine spécialisé­e pour les patients dont le cancer du poumon est avancé et malheureus­ement incurable.

Une biobanque de milliers de tissus constituée à Québec a permis d’identifier des mutations dans les cellules cancéreuse­s et de découvrir des thérapies ciblées qui, à défaut de permettre de guérir de la maladie, accroissen­t de plusieurs années l’espérance et la qualité de vie.

« On commence à voir beaucoup de patients qui peuvent, au lieu de la chimiothér­apie par les veines, avoir une pilule par la bouche », explique la Dre Catherine Labbé, pneumo-oncologue à L’IUCPQ.

« On a un centre de recherche dont les sphères sont exactement les mêmes que les soins cliniques. Alors il y a un alignement parfait entre les deux », vante de son côté Josée Giguère, directrice générale de la Fondation de L’IUCPQ.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Sylvie Châteauver­t, qui a vaincu le cancer du poumon, doit une fière chandelle à l’équipe de L’IUCPQ.

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