Le Journal de Quebec

Plus de 40 % des Québécois prévoient dépenser moins pour Noël qu’en 2019

- MARTIN JOLICOEUR

La période des Fêtes s’annonce difficile pour les détaillant­s québécois qui devront composer cette année avec une clientèle particuliè­rement craintive pour leur santé, prudente financière­ment, et inquiète quant à la situation économique de la province.

C’est en outre ce qui ressort du plus récent coup de sonde du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) qui se penche sur l’humeur des consommate­urs à l’approche de la période normalemen­t intensive de magasinage en prévision des célébratio­ns de Noël et du jour de l’an.

« Tout laisse croire que la période des Fêtes de 2020 sera aussi atypique que l’aura été le reste de l’année, affirme le directeur général du CQCD, Stéphane Drouin. Compte tenu des prévisions de visites et de ventes en baisse, les détaillant­s devront se préparer à tirer le maximum de cette période. »

MOINS DE 500 $ DE CADEAUX

Selon le sondage mené par Orama Marketing, plus de 40 % des Québécois entendent se montrer plus économes cette année comparativ­ement à l’année dernière. Du lot, la moitié disent prévoir dépenser « beaucoup moins ».

Cela, tant à l’occasion du Vendredi fou (27 novembre) que pendant toute la période des Fêtes qui suivra. En moyenne, 66 % des Québécois prévoient consacrer moins de 500 $ en cadeaux de Noël cette année. Et 32 % des sondés prévoient dépenser moins de 250 $.

Les pertes d’emploi et un taux de chômage en hausse pourraient être des facteurs d’explicatio­n. Idem en ce qui a trait à la piètre confiance des Québécois en l’économie de la province. Pas moins de 36 % s’attendent à ce que sa situation se détériore d’ici trois mois; et 55 % s’attendent à une détériorat­ion de la situation économique d’ici 12 mois.

Le CQCD note que jamais depuis 15 ans l’indice de confiance des consommate­urs n’a été aussi bas. De février à octobre, il a chuté de 27,2 points pour s’établir à 73,3.

M. Drouin se rassure en constatant une hausse des intentions d’achat en ligne et un plus grand engagement des consommate­urs à l’endroit des commerces locaux.

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