Le Journal de Quebec

Labeaume a cheminé

- KARINE GAGNON Chroniqueu­se politique karine.gagnon@quebecorme­dia.com

Jamais Régis Labeaume n’avait paru hésitant par les années passées pour confirmer s’il solliciter­ait un nouveau mandat à la mairie. Jamais je ne l’avais entendu non plus déclarer que certains jours, il ressentait de l’écoeuremen­t au travail.

En vue des élections de 2017, Régis Labeaume avait confirmé deux ans et demi d’avance qu’il solliciter­ait un quatrième mandat.

Cette fois, il a choisi de peser le pour et le contre, ce qui est compréhens­ible après une bataille contre un cancer de la prostate, mais aussi après autant d’années en politique municipale à Québec.

Ainsi, depuis des mois, le maire sonde les gens autour de lui, et des candidats ou candidates potentiels(les) pour connaître leur avis et leurs intentions.

Jusqu’à présent, il ne s’était toutefois pas ouvert publiqueme­nt quant à la teneur de cette réflexion.

Pas plus qu’il n’avait évoqué la possibilit­é de présenter un ou une dauphine pour prendre sa relève, ce qu’il a fait dès le début de notre entrevue éditoriale, hier.

Il reconnaît avoir cheminé depuis l’été. Il se demande si un changement de ton ne serait pas le bienvenu. Il se dit aussi qu’il est absolument remplaçabl­e. « Après moi le déluge, je ne crois pas à ça », lance-t-il. Assurément, toutes ces questions s’imposent.

RÉÉLU AVEC DE FORTES MAJORITÉS

Arrivé au pied levé en 2007, à la suite du décès subit de la mairesse Andrée P. Boucher et à quelques semaines de l’ouverture des fêtes du 400e, le chef d’équipe Labeaume a été réélu avec de fortes majorités à chaque reprise ensuite.

Si Régis Labeaume revenait et était élu de nouveau pour quatre ans, en 2021, il serait en voie de battre le record de Jean-paul L’allier, qui a siégé pendant 16 ans, soit de 1989 à 2005.

En 2001, M. L’allier avait décidé in extremis de revenir, notamment pour assurer la transition des anciennes villes vers la nouvelle, dans le contexte des fusions, l’un de ses plus grands héritages.

FEU SACRÉ

À son tour, M. Labeaume pourrait décider de se présenter de nouveau pour s’assurer de la réalisatio­n du tramway, son plus grand legs.

S’il prenait cette direction, Régis Labeaume devra toutefois s’assurer que le feu sacré qui l’anime envers et contre tout, depuis 2007, l’habite toujours.

À l’issue de cette rencontre éditoriale, pour une première fois depuis son arrivée, je n’en suis pas convaincue.

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