Le Journal de Quebec

Échéancier repoussé pour le projet de tramway

- JEAN-LUC LAVALLÉE

La Ville de Québec renonce à lancer son appel de propositio­ns pour le projet de tramway d’ici la fin 2020 et ne s’attend pas à signer le contrat final avant mars 2022, a confirmé le maire Régis Labeaume hier.

C’est le directeur du bureau de projet, Daniel Genest, qui a vendu la mèche lors d’une conférence virtuelle organisée par la Chambre de commerce de Québec, à l’intention des gens d’affaires de la capitale.

Selon le nouveau calendrier dévoilé, l’appel de propositio­ns destiné aux consortium­s qualifiés sera lancé au début de l’année 2021. La sélection de la propositio­n gagnante aura lieu « au plus tard en janvier 2022 », a-t-il précisé.

La signature du contrat pour la conception, la réalisatio­n et l’entretien du futur réseau (pendant 30 ans) surviendra deux mois plus tard, en mars 2022, quelques mois après les élections municipale­s de novembre 2021.

Le maire de Québec a confirmé l’échéancier révisé, en marge d’un point de presse.

« De penser démarrer ça avant les Fêtes, ça serait utopique. C’est pour ça que Dan [Genest] a indiqué que l’appel de propositio­ns ne peut pas être fait avant janvier. C’est ce sur quoi on s’est entendus il n’y a pas longtemps. »

DANS LE NÉANT

Toujours aussi impatient face au gouverneme­nt Legault, Régis Labeaume n’a pas caché sa déception, lui qui tape du pied depuis des mois pour obtenir le feu vert qui tarde à venir.

« Nous, on est prêts à démarrer depuis le début août. Là, on est rendus le 6 novembre [...] Je ne sais pas pourquoi, mais on a six mois de perdus. On ne sait pas ce que le gouverneme­nt veut faire, on n’a aucune idée », s’est-il insurgé.

Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnem­ent (BAPE) a livré son rapport jeudi à l’état québécois. Ce dernier devra le rendre public d’ici le 20 novembre.

Le chef de Québec 21, Jean-françois Gosselin, s’est quant à lui réjoui, sur Twitter, du nouvel échéancier « qui permettra ultimement de réparer la bavure démocratiq­ue faite par Régis Labeaume lors de la dernière élection », a-t-il gazouillé.

Celui qui entend présenter son propre projet de transport collectif, en prévision du prochain scrutin, affirme que la « démocratie aura le dernier mot ».

JALOUX DE GATINEAU

Interrogé par ailleurs sur la facture du projet de tramway de Gatineau, qui pourrait atteindre 4 G$, alors que le budget pour le projet de Québec est plafonné à 3,3 G$, le maire a réagi avec un brin de jalousie.

« Gatineau est à 4 milliards $ ? Il nous manque 700 millions $. Allez donc proposer ça au gouverneme­nt. Dites-leur qu’on en veut un à 4 milliards nous aussi ! »

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