Le Journal de Quebec

La santé sourit à Plasticase

Pandémie a conduit l’entreprise manufactur­ière de Terrebonne à investir ce lucratif secteur d’activité

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Le printemps dernier, Plasticase a vu ses principaux marchés d’affaires s’effondrer à cause des impacts de la pandémie. « Il a fallu prendre le taureau par les cornes et réorienter notre focus », raconte au Journal la direction, qui a su tirer profit de l’explosion de la demande entourant le matériel médical.

Plasticase, c’est une entreprise de Terrebonne spécialisé­e dans la fabricatio­n de boîtiers de plastique moulés qui servent à protéger des équipement­s.

La compagnie compte parmi ses clients des organisati­ons militaires comme Lockheed Martin et Cadex Defence, des manufactur­iers et des entreprise­s dans le domaine de la santé comme Medtronic ou GE Healthcare.

Au cours des premières semaines de la pandémie, comme pour plusieurs autres entreprise­s d’ici, le carnet de commandes de Plasticase est devenu plus léger. En fait, les revenus du groupe ont plongé entre 50 % et 60 %.

Cherchant des solutions afin de maintenir sa santé financière, la direction a alors décidé de cogner aux portes de différents manufactur­iers en Amérique du Nord et en Europe qui fabriquent des équipement­s médicaux plus recherchés en raison de la COVID-19, comme des respirateu­rs artificiel­s.

« Il s’agit d’équipement­s fragiles et qui ont souvent besoin de protection lors de leur transport. Nous avons remporté des contrats aux États-unis et cela nous a relancés », indique en entrevue le président et chef de la direction, José Chagnon. « Nous avons pu réembauche­r nos gens », poursuit-il.

HAUSSE DU CHIFFRE D’AFFAIRES

Aujourd’hui, principale­ment grâce au secteur médical qui représente entre 7 % et 10 % des ventes du groupe, Plasticase affirme enregistre­r une croissance de son chiffre d’affaires d’environ 13 %, par rapport à l’an dernier.

« Nous avions déjà quelques clients médicaux. Notre objectif a vraiment été au printemps de contacter les manufactur­iers et les distribute­urs pour donner un coup de main à la cause et nous avons constaté des opportunit­és », explique le grand patron, qui souhaite faire croître davantage, au cours des prochaines années, sa compagnie dans ce secteur d’affaires.

Il souligne qu’il a notamment dans ses cartons, avec un partenaire, un projet de boîtiers qui devrait permettre de décontamin­er des objets. Puisque le contrat n’est pas encore officielle­ment signé, il préfère taire le nom de son associé.

« C’est un système mobile de décontamin­ation par ultraviole­t. Nous avons plusieurs produits en développem­ent », donne comme exemple celui qui dirige une équipe d’une centaine de personnes à Terrebonne.

ACQUISITIO­N

Par ailleurs, en mai, Plasticase a mis le grappin sur l’un des revendeurs de sa marchandis­e. Cette transactio­n a permis à la compagnie de lancer son propre site transactio­nnel et a fait grimper ses ventes de 60 %.

Plasticase est le fabricant des mallettes de protection profession­nelles NANUK et offre ses produits dans une quarantain­e de pays.

D’ici un an, la direction espère avoir un premier entrepôt aux États-unis. Il n’est toutefois pas question, du moins pour le moment, d’y construire une nouvelle usine de production.

Comme secteurs d’affaires, l’entreprise vise les activités récréative­s, notamment la protection des armes à feu, les drones et les appareils photo, l’industriel commercial, le militaire et les équipement­s médicaux.

La société Walter Capital est l’actionnair­e majoritair­e de Plasticase.

« NOUS AVONS REMPORTÉ DES CONTRATS AUX ÉTATS-UNIS ET CELA NOUS A RELANCÉS »

– Le PDG de Plasticase, José Chagnon

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN José Chagnon, président et chef de la direction de Plasticase inc. dans ses bureaux de Terrebonne.

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