EN PARLER, C’EST PLUS IMPORTANT QUE JAMAIS
• Détresse psychologique, anxiété, stress: en parler, c’est vital • Plus que jamais, prenons soin les uns des autres • Prendre soin de soi et des autres pour contrer la maladie mentale
Parmi les personnes qui ressentent des symptômes de dépression, de stress ou d’anxiété, une sur deux évitera d’en parler et souffrira en silence. Un fait alarmant que l’équipe de la Fondation CERVO observait sur le terrain, bien avant la pandémie. Au banc des accusés: des tabous qui alimentent les sentiments de honte et de peur. En parler, démystifier la maladie, c’est le premier pas.
Jeunes : des effets à long terme
La vie que mènent les jeunes dans le contexte actuel n’a rien de normal. « Ce sont leurs passions qui sont mises sur pause : le sport, la musique, sortir dans un bar, rencontrer de nouvelles personnes… Ils ne sont pas du tout là-dedans ! », rappelle Maryse Beaulieu, directrice générale de la Fondation CERVO.
Une situation qu’il faut garder à l’oeil. Quand on considère que 50 % des maladies du cerveau se déclarent avant 14 ans et que 70 % d’entre elles se manifestent avant 22 ans, on comprend que se tisse un drame dont les effets se feront sentir longtemps.
Avant d’atteindre le fond, des moyens à notre portée
Le site web de la Fondation CERVO propose une foule d’outils pour agir. « Si on commence à ressentir des symptômes, il faut rapidement se demander de quelle façon on peut se mettre en action pour éviter des effets à long terme. En revenir à une routine de base : se lever et se coucher à heures régulières, prendre l’air…, rappelle Mme Beaulieu. Ça ne réglera pas la dépression profonde. Mais instaurer une routine plus normalisante, c’est un bout. »
Des symptômes qui persistent ? Demandez de l’aide auprès du médecin de famille ou à la clinique sans rendez-vous. Le programme d’aide aux employés est aussi une ressource précieuse. « Votre employeur sait qu’il vaut mieux vous y donner accès que de se priver de vos talents », souligne Mme Beaulieu.
Soutenir la recherche
En plus de son volet sensibilisation, la Fondation CERVO soutient les projets de recherche qui font avancer les connaissances sur le fonctionnement du cerveau. Une mission essentielle qui permet de mettre au point des traitements plus efficaces. Ultimement, c’est toute la société qui en bénéficie.
Prendre soin les uns des autres
Aider, ça fait du bien aussi. « Se donner le mandat de faire sourire quelqu’un, de convaincre un proche qui est en détresse de parler au moins, d’être à l’écoute, rappelle Mme Beaulieu. Comme société, on doit prendre soin les uns des autres. On le faisait déjà, mais il faut le faire encore plus. Si on ne peut pas être proches physiquement, il faut prendre d’autres moyens à notre portée. »
Information : fondationcervo.com