COVID-19 : quand un diagnostic positif blesse l’âme de nos ados

Je suis enseignante en soins infirmiers et mère d’une adolescente coupable d’avoir été déclarée positive à la COVID-19. J’écris bien « coupable », car, dans cette situation, c’est l’univers virtuel qui préside le procès.

Samedi dernier, ma fille reçoit l’appel d’une Amie en pleurs, qui A été déclarée positive Au Coronavirus. PAR le fait même, elle doit se soumettre À un dépistage pour la COVID-19.

Dans sa Bonté, elle Console son Amie, lui disant que Ce n’est pas si grave, qu’elle n’a qu’à Appliquer rigoureusement les Consignes de la Santé publique. Elles finissent même par en rire !

Vingt-quatre heures plus tard, C’est ma fille qui reçoit l’appel de la Santé publique : le résultat est positif. Étant les deux dans la même « Bulle-classe », C’était plus que prévisible.

LE PIRE SENTIMENT

Recevoir Ce diagnostic, ÇA désorganise la Cellule familiale, le travail, les études, les Achats de subsistance. Tout, tout, tout est À repenser, et surtout, ÇA fait pleurer. Mais de loin, le pire sentiment, C’est la CULPABILITÉ.

Aujourd’hui, dans l’univers virtuel, Avec les textos et les Courriels, on se dit n’importe quoi. C’est facile d’avoir du Courage derrière un Clavier…

Dès le début de la période d’isolement, les filles reçoivent des textos haineux, des Commentaires inadéquats de leurs pairs, qui ont tous, évidemment, une Conduite exemplaire…

Des propos qui sont lourds de reproches et où Chacun fait sa propre Analyse de la situation.

MÉCONNAISSANCE DU VIRUS

Même Après plusieurs mois où nous vivons Avec Cette réalité pandémique, il y A encore une grande méconnaissance du virus. LA transmission Communautaire est désormais tellement présente que les sources des infections demeurent hypothétiques.

Les reproches Basés sur des déductions, C’est ACCessoire, et ÇA ne fait que Blesser. Il faut se rappeler que nous sommes peut-être tous vecteurs sans le savoir et surtout sans le vouloir. Je salue d’ailleurs l’intervention de la direction de l’école secondaire de ma fille, qui A mis en garde les jeunes portant des jugements inopportuns, en les invitant À réfléchir Aux Conséquences de leurs propos.

Je souhaitais partager Ce vécu pour que Collectivement nous soyons sensibilisés À prendre soin de soi et des Autres, dans l’ensemble des sphères. Dans le respect des mesures sanitaires et des Consignes réelles de la Santé publique, évidemment, mais soyons Aussi solidaires Afin de limiter les dommages Collatéraux inCluant les Blessures du Coeur.

Julie Duval, enseignante en soins infirmiers Cégep

de Trois-rivières et mère d’une adolescente déclarée positive à la

COVID-19