Confiance et respect
On ne se rend pas compte à quel point c’est important en démocratie d’avoir confiance les uns envers les autres.
On se l’est rappelé il y a quelques jours. Il y a 25 ans, 93,5 % des électeurs québécois ont participé à une consultation populaire au résultat hyperserré sur l’avenir de notre pays. Nonobstant la déception, les déclarations intempestives et les allégations de tricheries, chacun est rentré chez soi en acceptant que c’est ainsi qu’on continuerait à se gouverner.
En acceptant que le désaccord puisse exister sans douter de la légitimité de nos opposants.
RESPECTER LES RÈGLES
On voit à quel point c’est important en regardant ce qui se passe aux États-unis. Quand on embarque dans une compétition électorale, on s’engage à en accepter les règles. Suffit que le perdant tente a posteriori d’en nier l’esprit pour qu’on se retrouve dans une situation explosive.
Une quantité grandissante de citoyens sont en voie de décrocher des institutions et de la volonté de vivre ensemble que présuppose la démocratie, car Donald Trump leur fait croire que l’élection lui a été volée.
C’est grave et c’est dangereux.
DÉSIREUX DE SERVIR
Personnellement, je n’ai pas voté pour François Legault aux dernières élections et je ne crois pas le faire lors des prochaines. Je suis critique de plusieurs aspects de sa gestion de la pandémie.
Cela dit, quelque chose que je ne me permettrais jamais de faire, c’est d’affirmer que notre premier ministre nous veut du mal. Qu’il sert des intérêts occultes. Qu’il n’essaie pas de faire de son mieux pour nous sortir de la crise.
Je peux être en désaccord avec M. Legault, tout en étant absolument convaincu qu’il veut servir le Québec et qu’il le fait du mieux qu’il peut. Parce que je le respecte, j’ai cette confiance-là en lui.
Joe Biden l’a dit dans son discours de vendredi. On peut être en désaccord sans être ennemis.
Quand on accepte d’intervenir dans la discussion démocratique, on doit aux autres ce respect-là.