Voyage formateur pour Olivia Asselin
La prometteuse skieuse québécoise Olivia Asselin, 16 ans, était en voiture, sur la route devant la mener de l’italie à l’autriche, au moment de l’entrevue, vendredi. Depuis plus d’un mois, elle sillonne l’europe, tout en peaufinant ses techniques sur les pentes enneigées.
« Je me considère vraiment chanceuse de vivre ça à mon âge, dit celle qui se spécialise dans les épreuves de slopestyle et de Big Air. C’est sûr que de la vue des autres, c’est comme une vie de rêve, mais là, j’ai un peu le mal du pays. »
Certes, ses plus récentes photos et vidéos sur son compte Instagram la présentaient sur la piazza del Duomo, à Milan, ou encore dans les montagnes de Saas-fee, en Suisse. L’adolescente originaire de Lévis, sur la rive sud de Québec, a toutefois hâte de rentrer à la maison en cette période marquée par la pandémie de COVID-19.
« Visiter Milan, c’était vraiment génial, mais là, je suis un peu tannée d’être en voyage, a avoué la jeune athlète, qui n’a pas mis les pieds au Québec depuis le 29 septembre dernier. C’est difficile pour le moral et pour le mental. »
UN DÉBUT DE SAISON REPOUSSÉ
Dans cette veine, la jeune Asselin n’était pas trop déçue quand ses entraîneurs lui ont annoncé qu’elle rentrerait au Québec, ce week-end, plutôt que de participer à la compétition prévue les 20 et 21 novembre, à Stubai, en Autriche.
Sa date de retour était censée être le 22 novembre, au lendemain de cette première épreuve de la Coupe du monde de la saison.
« En Autriche, avec la COVID-19, la montagne sera ouverte seulement pour la compétition et on a décidé que c’était préférable pour moi de revenir plus tôt pour m’entraîner au Québec », a expliqué brièvement la skieuse, qui n’a pas nécessairement besoin de tous les points disponibles au classement FIS pour atteindre ses prochains objectifs.
Après son retour au Québec, celle qui complète son secondaire 5 à l’école Cardinal-roy pourra du même coup se préparer pour ses prochains examens. Car c’est aussi ça, la vie d’une athlète internationale à 16 ans.
AUX JEUX OLYMPIQUES DÈS 2022 ?
Asselin, couronnée championne canadienne chez les juniors en 2018 alors qu’elle n’avait que 14 ans, poursuit son rêve de participer aux X Games et, fort possiblement, aux prochains Jeux olympiques de Pékin, en 2022. Encore jeune, elle tient toutefois à bien faire les choses et à ne pas sauter les étapes.
« Honnêtement, je crois que mes chances sont bonnes de représenter le Canada en 2022, a estimé celle qui aura 17 ans lors des Jeux de Pékin. L’an passé, à mes débuts sur le circuit de la Coupe du monde, j’ai fait la connaissance des sauts qui sont plus hauts. Je suis capable de faire les “tricks” qui me permettraient de monter sur le podium, il faut juste que je les atterrisse dans les compétitions. »
BIENTÔT AU COLORADO…
Si tout se passe bien, Asselin aura une nouvelle occasion de montrer son savoir-faire, du 16 au 19 décembre, lors de l’épreuve de Coupe du monde de Copper Mountain, au Colorado. Cette étape proposera alors des compétitions de Big Air et de demi-lune.
« Je ne suis jamais allée au Colorado, j’ai hâte ! », a-t-elle mentionné.
À peine revenue, la jeune fille a visiblement envie de repartir bientôt, non sans avoir d’abord passé quelques semaines réconfortantes à la maison.