Longueuil devra tuer 17 cerfs de Virginie
La surpopulation empêche la nature de se régénérer
La Ville de Longueuil devra tuer la moitié des cerfs de Virginie présents dans un de ses parcs afin de permettre à la biodiversité de survivre.
Végétation ravagée, accidents avec des véhicules, risque de transmission de la maladie de Lyme ainsi que plaintes et réclamations de citoyens sont quelques-uns des arguments que la Ville a présentés pour expliquer cette opération de contrôle de la population de cerfs dans le parc Michel-chartrand.
Lors d’un recensement effectué en 2017, 32 cerfs de Virginie ont été observés dans ce boisé de 1,8 kilomètre carré. Selon le ministère de la Faune, le seuil acceptable de bêtes, dans ce contexte urbain particulier, devrait être de 15.
Les hivers doux des dernières années et l’absence de prédateurs expliquent cette présence accrue, selon le ministère.
La surpopulation de bêtes a entraîné une dégradation de la végétation par les cervidés qui s’en nourrissent, ce qui nuit à la régénération du boisé et à sa biodiversité.
« Nous faisons tout de façon responsable afin d’éviter d’avoir à refaire une opération du genre », soutient Carl Boisvert, porte-parole administratif de la Ville.
DÉPLACEMENT IMPOSSIBLE
Plusieurs scénarios ont été envisagés. La chasse y est impossible à cet endroit, contrairement au boisé Du Tremblay, où elle y sera encouragée afin de contrôler le cheptel.
Il n’était pas non plus envisageable de déplacer les bêtes dans un autre secteur.
« Endormir un cerf pour le relocaliser est une épreuve très stressante pour l’animal. Dans plus de 50 % des cas de déplacement, il meurt dans les heures ou les jours suivants son réveil », explique Anaïs Gasse, biologiste au ministère de la Faune.
Les animaux seront capturés dans une cage pour être tués avec un marteau d’abattage sous la supervision d’un vétérinaire. La viande sera ensuite remise à Moisson Rive-sud, qui en fera la distribution auprès de gens dans le besoin.