Radio-canada s’est couverte de ridicule
Radio-canada a donc annoncé hier que l’épisode censuré de La petite vie serait remis en ligne… mais avec un message d’avertissement. Comme si on avait affaire à un produit dangereux ! Explosif ! Toxique !
On est rendu là.
Dorénavant, je propose que toutes les émissions portent l’avertissement suivant : « Attention, cette émission peut contenir de l’humour. Ce divertissement a été fabriqué dans un lieu de création pouvant contenir de la dérision, du deuxième degré.
Traces d’ironie, de sarcasme, d’absurde. »
ESPRITS SENSIBLES, S’ABSTENIR
La décision initiale de RadioCanada de censurer un épisode d’une série-culte est complètement ridicule. Misère ! On parle ici d’une série ubuesque, où les lits sont verticaux et les vidanges sont sacrées !
Si Radio-canada est si frileuse, pourquoi ne pas mettre cet avertissement avant toutes leurs émissions :
« La direction ne saurait être tenue responsable si le visionnement de segments caricaturaux provoque l’envie irrépressible de se rouler en petite boule.
Nous suggérons à tous les individus fragiles d’installer à côté de leur télé une boîte en verre qui pourra être fracassée à tout moment avec un petit marteau, donnant accès à un téléphone relié directement à la LOP (Ligue des Offensés Permanents) pour déposer une plainte de microagression. »
Hier à QUB radio, l’humoriste Martin Petit m’a dit qu’il est convaincu à 100 % que cette décision de Radio-canada va générer de l’autocensure chez les créateurs en humour.
Si Radio-canada est si prompte à retirer un épisode de La petite vie, imaginez le nombre de fois où les francophones du Québec auraient pu demander à CBC/ Radio-canada de retirer des émissions ou des segments offensants.
Ça inclurait l’oeuvre au complet de Don Cherry. Tous les reportages biaisés sur la loi 21. Et toutes les émissions d’humour qui ont méprisé ou ridiculisé les « French-canadian pea soup ».
Il y a six ans, l’émission humoristique This hour has 22 minutes, a présenté un sketch sur le « divorce » possible entre le Canada (personnifié par un sympathique bonhomme bedonnant) et le Québec (interprété par une femme hystérique avec un fort accent parisien).
Alors que le Québec n’arrête pas de chialer sur le Canada telle une mégère frustrée, l’animateur remarque : « Wow, elle est vraiment agressante, elle ! »
Le Québec est présenté comme une tête folle qui vit grassement des paiements de péréquation et qui dépend de Terre-neuve pour son électricité (cherchez l’erreur).
Je ne me plaindrai pas à CBC pour ce sketch de 2014… je sais que C’EST UNE BLAGUE !
LE MONDE À L’ENVERS
On vit vraiment dans un monde f… J’allais dire un monde fou, mais je me suis arrêtée juste à temps.
L’agence de presse Associated Press a publié hier une nouvelle liste de mots à ne pas utiliser afin de ne blesser personne. Il faut arrêter de dire « insane, crazy/crazed, nuts, deranged » (fou, malade, dingue) à moins qu’on cite quelqu’un et qu’on n’ait pas le choix.
Il faut aussi arrêter d’utiliser des mots liés à la santé mentale pour décrire des situations qui n’ont rien à voir avec la maladie mentale.
Par exemple, il ne faut plus dire à propos d’un spectacle qu’il est « schizophrène ».
Je ne sais pas vous, mais moi je trouve ça complètement dingue !