LA CONFIANCE RÈGNE CHEZ LES « CRAZY CANUCKS »
Quatre Canadiens s’élanceront demain
AUGUSTA | Une ronde d’entraînement au Tournoi des Maîtres n’a rien d’ordinaire. Hier, pour la première fois, quatre Canadiens ont immortalisé leur présence à l’augusta National. L’enjeu du match amical ? L’honneur de leur province. Mais aussi la découverte des secrets cachés grâce aux connaissances du champion de 2003, Mike Weir.
Si l’on se fie à la réponse des Ontariens Corey Conners et Weir, ils ont égalé le match en formule partie par trous en équipe face à leurs rivaux de la Colombie-britannique, Adam Hadwin et Nick Taylor. À en croire Hadwin, qui était agenouillé près du podium d’entrevue et qui hochait la tête, les gars de l’ouest l’ont emporté grâce à leur stratégie agressive.
Quoi qu’il en soit, peu importe le résultat, ils ont savouré l’un des derniers moments sans pression de la semaine en contemplant toute la quiétude de l’endroit.
À L’AISE SUR LES VERTS
Pour Nick Taylor, âgé de 32 ans, avec deux victoires sur le circuit de la PGA en poche, c’est un premier pèlerinage dans la cathédrale du golf aux États-unis.
« Mike [Weir] m’a beaucoup aidé à jouer sur ce parcours aujourd’hui [hier]. J’ai fait de bonnes leçons depuis mon arrivée ici. C’est un endroit incroyable et parfait. Je sens que je peux bien faire, car je suis à l’aise sur les verts », a expliqué le natif de Winnipeg qui habite maintenant Abbotsford.
Comme il effectue ses premiers élans au National, Taylor ne peut faire la différence en l’absence de spectateurs. Tant Conners, Hadwin que Weir ont dû s’adapter en modifiant leurs cibles à divers endroits.
« Sur certains trous, il faut être particulièrement plus attentif. Avec les “patrons”, on dirait qu’ils nous jouent parfois des tours dans certaines situations, comme au deuxième fanion », a expliqué Conners, qui en est à sa troisième présence à Augusta.
« Il faut vraiment choisir les bonnes cibles, a-t-il poursuivi. L’absence de spectateurs, de cris, d’applaudissements, rend l’expérience étrange. Ces “patrons” nous manquent définitivement cette semaine. »
ETA S’AMÈNE
L’ontarien n’a surtout pas l’intention de se compliquer la vie dès la mise en branle du tournoi. Les prévisions météo peu clémentes ne l’effraient pas outre mesure tandis que les effets de la tempête tropicale Eta devraient se faire sentir dès la première ronde, demain.
« J’ai souvent joué sous la pluie et dans le vent avec mon père à Listowel quand j’étais jeune. Nous étions les seuls à piocher sur le parcours. Si je peux rester patient en première ronde, je peux bien faire. Je me considère comme un bon golfeur dans les conditions difficiles. »
Fort d’une 24e position à sa dernière présence à Augusta en 2018, Hadwin souhaite améliorer sa marque sur un parcours qu’il affectionne. Il a aussi opté pour la patience.
« Je peux travailler la balle dans les deux directions, ce qui est bien utile ici, et user d’imagination autour des verts. J’ai confiance en mes moyens cette semaine. »