Un jour du Souvenir sans unité nationale à Washington
Trump et Biden ont rendu hommage séparément aux
AFP | Donald Trump et Joe Biden ont rendu hommage séparément hier aux anciens combattants américains lors du jour du Souvenir, faisant de ce traditionnel moment d’unité une nouvelle démonstration des divisions qui traversent la classe politique et le pays.
Le président républicain s’est rendu au cimetière national d’arlington, près de Washington, où il a déposé une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. Quasiment au même moment, le président-élu Joe Biden, dont il ne reconnaît pas la victoire, assistait à une cérémonie au mémorial de la guerre de Corée, à Philadelphie.
« Sachez que je serai un commandant en chef qui respectera votre sacrifice, comprendra votre service et qui ne trahira jamais les valeurs pour lesquelles vous avez combattu vaillamment», a dit Joe Biden sur Twitter, alors que les deux hommes se sont abstenus de toute déclaration lors de leurs cérémonies simultanées.
Le démocrate avait régulièrement dénoncé pendant sa campagne des propos prêtés au président républicain qui aurait qualifié de « losers » (« perdants ») les soldats américains morts au combat, en annulant une visite dans un cimetière militaire près de Paris en 2018. Donald Trump a vivement démenti avoir tenu de tels propos.
Pour le milliardaire républicain, il s’agissait de la première sortie officielle depuis que son adversaire démocrate a été déclaré samedi vainqueur de l’élection.
Il n’a pas prononcé de discours mais dans un communiqué publié par la Maison Blanche, il a rappelé ses accomplissements en faveur des anciens combattants.
« Tout au long de mon mandat, j’ai oeeuvré sans répit pour améliorer la santé, le bienêtre et la prospérité économique de ces personnes précieuses», indique le président
EMBARRAS POUR LE PAYS
Comme tous les jours depuis l’élection, Donald Trump avait entamé sa journée sur son canal de communication favori, Twitter, pour continuer à relayer sans aucun élément concret à l’appui ses accusations de fraude électorale.
Alors qu’un employé de la poste en Pennsylvanie a reconnu aux enquêteurs fédéraux avoir menti quand il a accusé de fraude les autorités électorales de l’etat, le président républicain a affirmé : « Ne croyez que la vérité : sa version originale ! »
En refusant de reconnaître son échec, un geste extrêmement difficile à faire pour cet ancien homme d’affaires qui abhorre les « perdants », Donald Trump complique la tâche de celui qui prendra ses fonctions présidentielles le 20 janvier.
Le président-élu avait affirmé que ce refus par Trump d’accepter sa défaite était «une source d’embarras» pour le pays.
APPUIS
Donald Trump peut jusqu’ici bénéficier du soutien des principaux ténors du parti républicain qui plaident pour que les recours judiciaires soient examinés avant une éventuelle admission de sa défaite par le président.
Les médias américains ont par ailleurs annoncé que le président républicain avait emporté les trois grands électeurs de l’alaska, l’un des Etats où les résultats n’avaient pas encore été donnés. Cela ne change pas l’issue de la course à la Maison Blanche: M. Biden l’emporte toujours avec 279 grands électeurs, contre 217 pour M. Trump.