Les hôpitaux de nouveau sous pression aux États-unis
WASHINGTON | (AFP) Après une hausse très rapide du nombre de cas de coronavirus depuis plusieurs semaines aux États-unis, les hôpitaux de plusieurs régions se retrouvent de nouveau sous tension, forçant les autorités locales à prendre de nouvelles mesures pour tenter de faire face à l’épidémie de COVID-19.
Les Américains redoutent aujourd’hui un scénario à l’européenne, alors que la moyenne des contaminations dépasse les 100 000 nouveaux cas chaque jour.
Quelque 62 000 personnes malades de la COVID-19 sont actuellement hospitalisées sur le sol américain, selon le Covid Tracking Project, du jamais-vu.
SITUATION PRÉOCCUPANTE
La situation est particulièrement préoccupante dans la région d’el Paso, au Texas, État qui a dépassé le million de cas détectés. Le comté d’el Paso, à la frontière avec le Mexique, compte à lui seul plus de 1000 personnes hospitalisées, pour un peu plus de 6000 dans tout le Texas. Les hôpitaux y sont occupés à 40 % par des malades de la COVID-19.
« C’est une période très sombre », a commenté le docteur Ogechika Alozie, du centre médical Del Sol à El Paso, hier matin sur CNN.
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a demandé à utiliser un centre médical militaire pour accueillir les patients autres que ceux atteints de la COVID-19, afin de libérer des places. Des morgues mobiles supplémentaires doivent aussi être installées.
DÉCÈS EN HAUSSE
La situation à El Paso reflète par ailleurs les difficultés à mettre en place des mesures de restrictions dans un pays où le gouvernement fédéral n’a pas donné de direction ferme au niveau national.
Face à la flambée de l’épidémie, le plus haut responsable du comté d’el Paso a ordonné fin octobre la fermeture des commerces non essentiels pour deux semaines. Une mesure immédiatement contestée par le maire de cette ville de 680 000 habitants, ainsi que par le procureur de l’état.
Le président Trump, qui n’a cessé de minimiser l’épidémie, a laissé le soin aux responsables des États, comtés et villes de gérer la crise sanitaire.
La première vague n’est jamais retombée aux États-unis, mais la courbe des contaminations a connu au total trois hausses notables : une première au printemps, avec pour épicentre l’état de New York, un rebond durant l’été, notamment dans le Sud du pays, et un nouveau pic depuis la mi-octobre, à des niveaux jamais encore atteints.