Les yeux sur les gros canons
AUGUSTA | Pour la première fois de l’histoire, le Masters est disputé en novembre. Un changement de saison qui ne va pas sans modifier la donne des joueurs à surveiller sur le parcours. Les conditions de jeu cette semaine diffèrent de celles au printemps.
N’empêche, le parcours brille de splendeur. D’un vert forêt éclatant, les contrastes avec les aiguilles de pin et les couleurs de la végétation automnale sont aussi frappants que magnifiques.
Alors que le temps est chaud et humide depuis le début de la semaine, Dame Nature a aussi attendri le terrain. Les pluies diluviennes tombées mardi soir et les heures suivantes ont détrempé l’augusta National. Mais selon les prévisions météo, il appert que la tempête tropicale Eta, qui était devenue un ouragan hier, devrait éviter l’est de la Géorgie. La pluie marquera toutefois la première ronde du tournoi. Le soleil et du temps plus frais sont prévus dès demain après-midi.
Comme le disait si bien le vétéran Paul Casey à sa sortie du 18e vert en ronde d’entraînement, mardi, « il n’y a pas de mal à affronter des nuages plus menaçants et colériques ».
Par ses paroles empreintes de sagesse, ceux qui réussiront à ramener de bonnes cartes seront ceux qui savent se débrouiller sous la pluie soutenue.
PRÉREQUIS
Les conditions détrempées freineront les balles dans les allées. L’augusta National gagnera ainsi des centaines de verges face aux longs cogneurs. Un jeu de fers à point et la délicatesse autour des verts seront aussi des facteurs à surveiller attentivement.
La tendreté des verts fera toutefois les délices des golfeurs agressifs. Il faut toutefois s’attendre à ce que le comité de compétition ajuste les systèmes d’air souterrains afin de relever le défi.
« Les seconds coups sur les normales 5 et les plus longues normales 4 seront plus faciles à exécuter dans des conditions semblables », a soutenu Rory Mcilroy en rappelant que les golfeurs ajusteront la révolution des balles.
« Les verts seront aussi plus lents qu’à l’habitude avec cette pluie, a-t-il ajouté. Ça nous facilitera la tâche. »
Mciloy cherche toujours à compléter son Grand Chelem alors que le veston vert lui a glissé quelques fois entre les doigts depuis le désastre de 2011.
Bien que ça se bouscule aux portes pour gagner le veston vert, il ne faut oublier le « Tigre », champion en titre.