Réinventer l’école, encore...
Il y a deux semaines, François Legault jugeait impensable de prolonger le congé scolaire à Noël. Voilà qu’il l’envisage.
Décidément, la pandémie a raison de toutes les certitudes.
Faut-il le rappeler, le tiers des écoles du Québec sont touchées par la COVID-19.
Surtout, l’imposition du masque et les classes en alternance en 3e, 4e et 5e secondaire n’ont pas suffi à endiguer la contagion.
Tant que la COVID-19 fera des ravages dans la communauté, elle s’infiltrera dans nos écoles à la même vitesse.
La question se pose : l’heure n’estelle pas venue de retourner à la table à dessin ?
LA TÊTE DANS LE SABLE
D’ailleurs, la « crise de la ventilation » est révélatrice.
Le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, se défend d’avoir été négligent. Dès le 29 juin, il a demandé un état des lieux aux centres de services, il leur a rappelé leurs devoirs en septembre.
Finalement, ce n’est qu’à la fin du mois qu’on aura un portrait réel de l’état de la ventilation dans les écoles. Vivement le sentiment d’urgence ! Or, le ministre renvoie la balle aux centres de services. L’argent est là, c’est à eux d’agir.
Pendant ce temps, les centres de services sont débordés, les directions d’école gèrent l’impossible.
Pourquoi personne n’a pensé à acheter des purificateurs d’air portatifs comme le recommande Québec solidaire ?
Pas nécessaire, martelait le Dr Horacio Arruda, malgré les avis de L’OMS confirmant que la COVID-19 se transmet par voie aérienne.
Et le principe de précaution, lui ? Surtout quand Ottawa propose de payer la note ?
On a l’impression de rejouer dans le film des CHSLD version deuxième vague.
UNE PAUSE POUR MIEUX REPARTIR
On pourrait refaire le même exercice sur les demi-classes, le masque obligatoire dès la 4e année et j’en passe.
La pandémie semble progresser trop vite pour les capacités d’adaptation des gouvernements !
C’est là que l’idée d’une pause prolongée à Noël semble intéressante.
Une véritable « mise à niveau » pour permettre au réseau de l’éducation de tirer des leçons de l’automne et mettre en oeuvre un nouveau plan face à la COVID-19.
Les parents qui devraient prendre congé bénéficieraient d’ailleurs de la prestation fédérale pour proches aidants de 500 $ par semaine.
Avec une telle approche, le ministre ne réussirait peut-être pas à remettre complètement le compteur à zéro dans nos écoles, mais au moins il mettrait les chances de son côté.
Comme le disait Albert Einstein :
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
Plutôt que de s’entêter, le gouvernement devrait profiter du congé des Fêtes pour refaire son plan pour les écoles.