Équilibre fragile dans certaines régions
La deuxième vague de COVID les a épargnées jusqu’ici
Dans un Québec en grande partie plongé en zone rouge, une poignée de régions ont jusqu’ici été relativement épargnées par la deuxième vague de COVID-19, mais il s’agit d’un équilibre fragile, précisent-elles.
Avec sept cas actifs seulement, la Côte-nord est l’un des rares endroits à se maintenir au palier jaune. Pourtant, le Dr Richard Fachehoun, dont le visage est devenu familier pour les résidents pendant la pandémie, reste sur ses gardes.
Dans les derniers jours, quatre citoyens ont contracté la maladie. Mais vendredi, la santé publique n’avait pu identifier la source d’exposition pour deux d’entre eux. « Ce qui veut dire qu’il y a probablement d’autres cas de COVID-19 dans la région […]. Nous sommes inquiets », a déclaré le médecin spécialiste en santé publique, en conférence de presse.
BRISER LA TRANSMISSION
Si la Côte-nord s’en est bien sortie jusqu’à présent, ce n’est pas seulement en raison de son éloignement des grands centres, estime le Dr Fachehoun. Selon lui, la mobilisation de la population y est aussi pour beaucoup, de même que le soin qui est apporté aux enquêtes épidémiologiques.
Quand un cas est décelé, son équipe ne laisse rien au hasard.
« On veut savoir où il a acquis sa maladie. Si c’est un autre cas dans la région, il faut qu’on aille l’identifier pour vraiment briser la chaîne de transmission. »
En Abitibi-témiscamingue, le bilan de la pandémie a aussi de quoi susciter l’envie des régions voisines. Depuis le début de la crise, il n’y a eu qu’une seule éclosion dans un milieu pour aînés et aucune n’a formellement été détectée dans une école. Ces temps-ci, on enregistre moins d’un nouveau cas par jour en moyenne.
PEU D’ATTENTE
La Dre Omobola Sobanjo, médecin spécialiste en santé publique, explique que plus de 90 % des résultats de tests de dépistage sont divulgués en moins de 24 heures, ce qui permet d’enclencher rapidement les enquêtes.
« Il ne faut pas déclarer la victoire avant que la guerre soit terminée. Toutefois, je pense qu’on a une stratégie qui nous permet de contenir rapidement des éclosions », affirme-t-elle.