Manifestations contre les restrictions en Europe
Quelque 284 000 nouveaux cas quotidiens recensés
LISBONNE | (AFP) Des manifestations contre les restrictions liées à la pandémie ont été organisées dans plusieurs pays hier en Europe, au moment où l’explosion des cas de coronavirus aux États-unis force New York à refermer ses écoles.
Au total, au moins 1 305 039 morts, pour 53 438 640 cas du nouveau coronavirus, ont été officiellement recensés dans le monde, selon un comptage réalisé hier à 11 h GMT.
Avec 284 000 nouveaux cas quotidiens, l’europe est toujours la région enregistrant la plus forte progression.
L’agence européenne des médicaments (EMA) a dit hier prévoir de donner son avis favorable à un premier vaccin «d’ici la fin de l’année» en vue d’une distribution «à partir de janvier», «si les données (cliniques) sont solides».
MANIFS ANTIRESTRICTIONS
Et après l’annonce par Pfizer et BionTech cette semaine sur leur développement d’un vaccin «efficace à 90%», la question se pose de savoir si les pays pauvres auront accès au remède.
En attendant, les autorités européennes écartent presque partout l’idée d’un assouplissement des restrictions, et les durcissent par endroit.
Ainsi, au Portugal, après le couvre-feu nocturne instauré lundi dernier, un couvrefeu le week-end est entré en vigueur hier pour 70% de la population. La semaine prochaine, 80% de la population sera concernée. Dans l’après-midi, 500 manifestants ont bravé les restrictions à Lisbonne pour une «marche pour la liberté».
En Allemagne, près d’un millier d’antimasques ont défilé à Francfort et 700 personnes se sont rassemblées à Ratisbonne.
En France, l’un des épicentres de la deuxième vague (359 morts supplémentaires depuis vendredi), des manifestations contre les restrictions se sont aussi tenues hier.
L’AUTRICHE CONFINÉE
D’autres pays européens ont annoncé hier de nouvelles restrictions: la Grèce va fermer ses écoles primaires et ses crèches, l’ukraine ses commerces non essentiels pour trois week-ends.
En Autriche, le chancelier Sebastian Kurz a annoncé qu’«à partir de mardi et jusqu’au 6 décembre, sera instauré un confinement comme celui du printemps», avec sorties restreintes au maximum, fermeture des écoles et des magasins non essentiels.
En Italie, qui a enregistré 544 morts en 24 heures, la situation s’aggrave. Dans la région de Naples, classée en «zone rouge», les hôpitaux sont débordés.