L’année 2020 en cinq déceptions
Ces jours-ci, Gabriel Gélinas, Marc Lachapelle et moi-même effectuons des essais éclair d’une multitude de véhicules fraîchement débarqués sur notre marché, ou qui arriveront prochainement. Et pour cause, notre valeureux trio fait partie des membres du jury du NACTOY (North American Car of the Year) appelé à déterminer quels sont la voiture, le VUS et le camion de l’année.
Cette rafale de modèles – qui comporte notamment les Ford Mustang Mach-e, Genesis GV80, Hyundai Elantra et Volvo XC40 Recharge – s’additionne ainsi à l’ensemble des véhicules que l’équipe du Guide de l’auto a mis à l’essai au cours de l’année.
Évidemment, les véhicules vainqueurs mériteront les éloges, lesquels seront à la fois publicisés par le NACTOY et par leurs constructeurs respectifs. Mais qu’en est-il des grands perdants, des véhicules qui ont amèrement déçu ? Ceux que ce panel journalistique et que l’équipe du Guide de l’auto ont rapidement mis de côté ?
J’ai donc choisi aujourd’hui d’effectuer un court palmarès de cinq véhicules récemment débarqués sur le marché et qui m’ont amèrement déçu.
1 CADILLAC CT4-V
À contre-courant, Cadillac débarquait récemment avec deux nouvelles berlines, la CT4 et la CT5. Or, si la plus volumineuse des deux m’a étonné, il en va autrement pour la plus petite. En quelque sorte, une ATS légèrement retouchée, à laquelle on a greffé un puissant quatre cylindres initialement développé pour la camionnette Silverado.
Certes, les performances ne sont pas vilaines, mais le confort déçoit autant que cette trop forte impression de réchauffé. Sans compter que la présentation intérieure est particulièrement austère, dans l’optique où vous la comparez avec des rivales comme la BMW de Série 2 GranCoupé ou la Mercedes-benz de Classe A/ CLA.
2 CHEVROLET TRAILBLAZER
Chevrolet se réapproprie cette année le nom Trailblazer en le greffant cette fois à un VUS sous-compact.
Alors, non, le Trailblazer n’est pas une déception sur toute la ligne. Bien construit, polyvalent et joliment tourné, il propose une ligne originale et une formule qui diffère de celle de ses nombreux concurrents. Hélas, ses motorisations constituent pour moi ce que les Anglais appellent un deal breaker. La raison pour laquelle je ne choisirais jamais ce produit.
En effet, on a le choix entre deux moteurs à trois cylindres turbocompressés. Le premier de 137 chevaux et le second de 155. Non seulement la consommation d’essence n’a rien d’impressionnant, mais le rendement n’égale certainement pas celui d’un quatre cylindres atmosphérique. Puis, ajoutons à cela les risques de bris associés au turbocompresseur, problème déjà connu avec les Chevrolet des Cruze, Sonic et Trax.
3 FORD ESCAPE / FORD BRONCO SPORT
Pour la même raison que le Chevrolet Trailblazer, ce duo de VUS compacts me déçoit amèrement. Certes, si vous acceptez de débourser de grosses sommes, vous aurez droit dans certains cas au moteur 2,0 litres de 250 chevaux ou à une version hybride, franchement efficace. Cependant, tous les modèles que l’on pourrait qualifier d’abordables héritent d’un moteur à trois cylindres turbocompressé de 1,5 litre. Une mécanique certes impressionnante sur papier et qui permet dans certains pays de diminuer la taxation lui étant associée, mais qui est à proscrire dans la vraie vie!
J’ajouterais également qu’il me semble inconcevable que les trois premières versions du Bronco Sport, qui débarquera d’ici quelques semaines, soient équipées de ce moteur. Vraiment dommage.
4 HYUNDAI VENUE
Parallèlement à l’élimination de l’accent, Hyundai lance un nouveau produit, le Venue. Un véhicule que l’on qualifie de VUS (faites-moi rire !), mais qui en offre pourtant moins que l’accent. Moins d’espace, de confort et de puissance, pour une consommation d’essence plus élevée et, surtout, pour un prix majoré d’à peu près 3 000 $ par rapport à une Accent équivalente. Un véhicule qui déçoit également par ses aptitudes routières et son niveau sonore. Autrement dit, avec le Venue, on paie beaucoup plus cher qu’avec l’accent pour en obtenir drôlement moins.
5 TESLA MODEL Y
Bien que la technologie de ce véhicule ait forcé les autres constructeurs à emboîter le pas de l’électrification, et que Tesla conserve toujours une longueur d’avance à ce chapitre, je ne peux que déplorer la piètre qualité d’assemblage de ce véhicule. Ajustement approximatif des panneaux de carrosserie, craquements multiples à bord du véhicule, sections de soubassement non peintes et parfois même absence de boulons font partie des innombrables vices d’assemblage de ce Model Y, pour lequel on paie un minimum de 70 000 $.
Pour moi, une raison de lever le nez sur une technologie pourtant impressionnante, car il est certain que le Model Y, comme le Model 3, est un véhicule qui vieillira très mal.