Le Journal de Quebec

LA FAMILLE MAINTENANT, LE COACHING PLUS TARD

- JONATHAN BERNIER

Martin St-louis a encore du souffle. Il était en plein milieu d’une séance de jogging matinale lorsqu’il a rappelé l’auteur de ces lignes, vendredi matin.

Ne partez pas en peur. À 45 ans, et retraité depuis l’éliminatio­n des Rangers de New York au printemps de 2015, il ne prépare pas son retour dans la LNH. Du moins, pas avec un chandail sur le dos.

« Je ne cours pas assez vite ! » a-t-il lancé. St-louis n’a jamais fait de cachette. Le métier d’entraîneur l’attire. D’ailleurs, il a goûté à l’expérience dans les derniers mois de la saison 2018-2019. John Tortorella, sous les ordres de qui il avait remporté la coupe Stanley en 2004 à Tampa, l’avait embauché à titre de conseiller chez les Blue Jackets de Columbus.

« C’est un poste qui me convenait parce que c’était un poste à temps partiel. Mais je ne pouvais pas le faire à temps plein », a-t-il indiqué.

La raison est fort simple. Depuis qu’il a accroché ses patins, il s’implique à part entière dans sa vie de famille, particuliè­rement à ce qui touche l’aspect hockey.

« J’ai coaché Ryan pendant trois ans. C’est la sixième année que je coache les deux plus jeunes (Lucas, 15 ans, et Mason, 13 ans). J’en ai encore pour quelques années. Après, j’aimerais bien revenir dans la Ligue nationale.

D’ailleurs, avec l’équipe du plus jeune, Martin St-louis devait prendre part au Tournoi internatio­nal pee-wee de Québec. Compétitio­n qui n’aura finalement pas lieu. Au grand désarroi de tous.

N’ÉTOUFFEZ PAS LA PASSION

Être l’entraîneur de son propre enfant n’est pas toujours un gage de succès. Les décrochage­s en raison d’une pression trop soutenue sont nombreux. Il faut savoir doser les exigences.

« Quand tu es papa et coach en même temps, tu dois faire attention. Si tu en demandes trop, tu vas tuer la passion. Il faut que tu sois équitable dans ce que tu exiges. Par exemple, ce ne serait pas juste d’espérer qu’un jeune de 13 ans fasse des choses que j’ai apprises à 26 ans. »

« Par contre, être plus exigeant dans l’éthique de travail, c’est important. Travailler fort, c’est important. La seule chose dont tu es certain comme être humain, c’est ce que tu fais aujourd’hui. Si tu pousses tous les jours, et que tu es habité par la passion, tu vas toujours continuer de t’améliorer, indépendam­ment de ce que fait la personne à côté. »

Éthique de travail et passion : deux principes qui s’appliquent tout aussi bien dans la vie.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Martin St-louis pose devant un filet lors d’un passage à l’aréna qui porte son nom dans le quartier Sainte-dorothée à Laval.
PHOTO D’ARCHIVES Martin St-louis pose devant un filet lors d’un passage à l’aréna qui porte son nom dans le quartier Sainte-dorothée à Laval.

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