Le Journal de Quebec

DE LA RELÈVE CHEZ LES ST-LOUIS

Ryan, le fils aîné de Martin, sera admissible au prochain repêchage de la LNH

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m c jonathan. bernier @quebecorme­dia.com

Matthew et Brady Tkachuk, Max Domi, Jake Debrusk. Depuis quelques saisons, on assiste à l’émergence d’une nouvelle génération de fils d’anciens joueurs de la LNH. L’un des prochains sur la liste pourrait bien être Ryan St-louis.

Âgé de 17 ans, le fils aîné de Martin vient d’amorcer sa deuxième saison au sein du Programme de développem­ent national américain, programme qui regroupe la crème des hockeyeurs de 16 et 17 ans chez nos voisins du sud.

Bon an, mal an, une douzaine de joueurs de ce programme sont réclamés, en moyenne, depuis 10 ans. En 2019, 17 espoirs de cette équipe avaient trouvé preneur, dont Jack Hughes et Cole Caufield. Admissible au prochain repêchage de la LNH, le jeune St-louis a donc de bonnes chances d’entendre son nom être appelé par l’une des 32 formations du circuit Bettman.

Mais la situation n’est pas évidente. Comme partout sur la planète, les activités du programme de développem­ent sont ralenties par la pandémie. Ce qui n’inquiète en rien le jeune homme, qui profite de l’occasion pour mettre en pratique une valeur que son père lui a enseignée assez tôt dans son cheminemen­t.

« Tu dois profiter de toutes les occasions qui te sont offertes pour t’améliorer, a lancé le jeune St-louis, joint à Ann Arbor, au Michigan, où le programme a son quartier général. Malgré les circonstan­ces changeante­s et les incertitud­es, c’est ce que j’essaie de faire chaque fois que je vais à l’aréna. »

DES QUALITÉS HORS DU COMMUN

Au moins, St-louis a eu le temps de disputer huit des neuf premiers matchs de son équipe avant que les activités soient suspendues pour quelques semaines, le week-end dernier. Rencontres au cours desquelles il a récolté sept points, dont quatre buts.

« Je suis très impression­né par le début de saison de Ryan, a indiqué Dan Muse, entraîneur-chef du programme lors d’un entretien avec Le Journal. C’est un jeune homme qui travaille extrêmemen­t fort. Chaque jour, il vient à la patinoire avec un objectif en tête. D’ailleurs, il s’investit dans tout ce qu’il entreprend. Que ce soit sur la glace, dans la salle de musculatio­n ou en classe. »

Impression­nant. Voilà un mot que l’ancien entraîneur adjoint des Predators de Nashville prononcera à maintes reprises en parlant de Ryan St-louis, qu’il décrit comme un joueur complet et qu’il utilise dans toutes les situations.

« Tous les jeunes qui se joignent à notre programme sont déjà très développés au niveau du coup de patin et des habiletés. C’est ce qui leur permet d’être choisis pour être au sein de ce groupe. Ryan n’est pas différent. Ce qui ressort le plus chez lui, c’est son Q.I. et sa maturité. Sa capacité d’anticiper les jeux, sa capacité de lire le temps et l’espace sur la patinoire, sa capacité de se rendre dans les endroits à découvert sont à un niveau supérieur. »

ENGAGÉ AVEC L’UNIVERSITÉ NORTHEASTE­RN

En 1134 matchs dans le circuit Bettman, Martin St-louis a récolté 1033 points. Même s’il était un fin marqueur (six saisons de 30 buts et plus, dont une de 43), près des deux tiers (642) ont été des mentions d’assistance.

L’ailier gauche fait une lecture similaire de son propre style. Même s’il trouve le fond du filet aussi souvent qu’il prépare des buts, il se considère davantage comme un fabricant de jeu. Du moins, pour l’instant. « J’adore mettre la table pour mes coéquipier­s et rendre meilleurs ceux qui sont autour de moi, a-t-il mentionné. Je travaille beaucoup sur mon tir. J’aimerais qu’il soit meilleur. Je veux également améliorer mes mains. Je travaille à trouver des façons d’y arriver. »

Il aura amplement le temps d’y parvenir. La beauté de grandir dans le système de développem­ent américain, c’est qu’il permet à un espoir de se développer pendant quatre saisons supplément­aires dans la NCAA, le réseau universita­ire américain. Au terme de la présente saison, St-louis ira poursuivre son apprentiss­age avec les Huskies de l’université Northeaste­rn, programme dans lequel évoluent présenteme­nt deux espoirs du Canadien : Jordan Harris et Jayden

Struble.

« J’aime bien la ville de

Boston. C’est une ville de sports. Le programme de

Northeaste­rn est très réputé, ils misent sur d’excellents entraîneur­s et j’aime leur philosophi­e. En plus, ce n’est pas très loin de la maison (environ trois heures de route). Je suis vraiment enthousias­te à l’idée de jouer là. »

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