La nationalité se mérite
En France, selon le Conseil d’état, la plus haute juridiction en matière administrative, une personne au mode de vie ne correspondant pas aux valeurs de la société ne peut acquérir la nationalité française.
Dans le magazine Le Point de la semaine dernière, l’on apprend, par exemple, qu’un Marocain scolarisé, résidant en France depuis six ans, s’est fait refuser la nationalité parce qu’il avait été condamné pour violences volontaires sur ses deux épouses.
Un Malgache marié à une Française s’est vu refuser la nationalité française quand le Conseil d’état eut appris qu’il était déjà marié à une Malgache depuis 1984. « L’état de polygamie révèle un défaut d’assimilation », a affirmé le Conseil. Un autre critère pour refuser ou enlever la nationalité française est ce qu’on appelle la soumission de la femme. Le Point fait état d’une enquête administrative qui a démontré que la femme d’un individu de l’île Maurice vivait sous l’emprise totale de son mari. C’est lui qui insistait pour décider de sa tenue vestimentaire, de son travail et de ses fréquentations.
ADAPTATION
En 2018, le Conseil d’état avait aussi refusé la nationalité à une Algérienne qui n’avait pas voulu serrer la main du secrétaire général de la préfecture lors de la cérémonie d’accueil. Aux yeux de l’administration française, cette femme démontrait qu’elle n’avait aucune intention de s’adapter aux règles de son pays d’adoption.
Tous ces cas expliquent pourquoi le président Macron s’est engagé à lutter contre ce qu’il qualifie de « séparatisme islamiste » en sol français. La France est une cible de choix pour les islamistes, d’autant plus qu’elle tolère sur son territoire des zones de non-droit où même les policiers n’osent pas mettre les pieds.
La France nous permet de mettre en perspective les luttes menées au Québec pour affirmer la laïcité de l’état québécois. Aucune comparaison ne tient la route avec la France, certes, mais les attaques frontales contre la loi sur la laïcité nous donnent une idée des dérapages politiques qui pourraient s’ensuivre. Le Québec a-t-il les moyens de son combat ?