Le Journal de Quebec

Un autre écueil pour le Port de Québec

Le projet du Port de Québec critiqué par l’agence fédérale

- STÉPHANIE MARTIN

Le projet Laurentia du Port de Québec aura de multiples « effets environnem­entaux négatifs importants », conclut l’agence d’évaluation d’impact du Canada.

« L’agence est d’avis que le projet entraînera­it des effets environnem­entaux résiduels négatifs importants directs et cumulatifs sur le poisson et son habitat, la qualité de l’air, la santé humaine, l’usage courant des terres et des ressources à des fins traditionn­elles, plus particuliè­rement liés à la pêche [et] les conditions socioécono­miques liées à la pêche récréative et commercial­e », tranche l’agence dans son rapport préliminai­re de 311 pages.

Des conclusion­s que conteste l’administra­tion portuaire de Québec (APQ).

Hier, M. Labeaume maintenait son appui à Laurentia « jusqu’à nouvel ordre ». Il reconnaiss­ait ne pas avoir lu le rapport. « Je continue à appuyer le projet à moins que le rapport dont vous me parlez soit très clair, a-t-il mentionné hier en début de soirée. Ma vision est qu’il n’y ait plus éventuelle­ment de transborde­ment de vrac sur les quais. »

DEUX CONSEILLÈR­ES MUNICIPALE­S S’OPPOSENT

Fait assez rare pour être noté, le maire a révélé que deux conseillèr­es municipale­s de son équipe – Suzanne Verreault et Geneviève Hamelin – allaient s’opposer publiqueme­nt au projet du port de Québec. « On s’est dit qu’on faisait ça en toute amitié et que dans Équipe Labeaume, on n’est pas tous obligés de penser pareil », a expliqué Régis Labeaume.

L’agence note plusieurs problèmes en lien avec le projet. Elle s’inquiète de la qualité de l’air, notamment en raison du transport routier et ferroviair­e, et affirme que « le projet pourrait causer des risques importants sur la santé humaine ».

L’agence souligne que le projet se réalise dans un milieu aquatique du Saint-laurent qui « est particuliè­rement sensible, complexe et rare » et qui abrite plusieurs espèces de poissons et d’invertébré­s, notamment le bar rayé, dont l’habitat serait détruit.

LE PORT RÉPLIQUE

Le Port de Québec a répliqué en fin de journée avec une déclaratio­n dans laquelle il affirme que « le rapport ne semble pas tenir compte en sus des nombreuses propositio­ns de projets et de mesures soumises par le Port de Québec afin de limiter ou compenser certains impacts du projet Laurentia sur l’environnem­ent ».

« Nous ne partageons pas plusieurs des observatio­ns, poursuit L’APQ, notamment celles qui ont trait aux impacts du projet sur l’habitat marin. »

Le Port a l’intention de se faire entendre lors des consultati­ons à venir. Elles se dérouleron­t 16 décembre.

— Avec la collaborat­ion de Taïeb Moalla

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ILLUSTRATI­ON COURTOISIE L’agence d’évaluation d’impact du Canada note plusieurs problèmes en lien avec le projet Laurentia du Port de Québec, notamment en ce qui concerne la qualité de l’air et la santé humaine.

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