Les libéraux accusés d’être de mauvaise foi
La protection du français au Québec fait jaser à Ottawa
OTTAWA | (Agence QMI) Bloquistes et conservateurs ont accusé les libéraux de ne pas être sincères dans leur volonté de protéger la langue française, hier, après qu’une députée de leur parti eut remis en doute le recul de la langue de Molière au Québec.
« La députée de Saint-laurent a dit tout haut ce que les libéraux pensent tout bas, et en anglais », a lancé l’élu du Bloc québécois Mario Beaulieu, soutenant que le gouvernement Trudeau nuit à la langue française au Québec.
La députée libérale montréalaise Emmanuella Lambropoulos a dû se rétracter en fin de semaine après avoir demandé des preuves que le français perdait du terrain durant une réunion du Comité permanent des langues officielles.
« On entend, je ne veux pas appeler ça un mythe, je vais donner le bénéfice du doute, mais on entend que la langue française est en déclin au Québec. J’ai besoin de le voir pour le croire », a-t-elle dit dans une intervention en anglais, vendredi dernier.
MÉLANIE JOLY AU BÂTON
C’est la ministre des Langues officielles, Mélanie Joly, qui a essuyé les tirs des députés bloquistes et conservateurs, hier, durant la période de questions aux Communes.
Elle a martelé que les propos de Mme Lambropoulos ne cadrent pas avec la position du gouvernement Trudeau, rappelant que le discours du trône souligne l’importance de protéger le français et de moderniser la Loi sur les langues officielles.
AU BUREAU DE LA DÉPUTÉE
Hier, Le Journal s’est présenté au bureau de circonscription de la députée Lamdropoulos, sur le boulevard Marcel-laurin, dans l’arrondissement de Saint-laurent, afin de savoir dans quelle langue notre représentant serait accueilli et servi.
Bien que les locaux étaient fermés en raison de la pandémie, une employée a répondu pour nous rediriger en s’exprimant dans un français impeccable.
Or, lorsque nous avons appelé à son bureau, le message vocal était uniquement en anglais.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, n’a pas l’intention pour le moment de créer un comité de la langue française afin d’assurer sa qualité dans la ville, mais elle demande l’aide des gouvernements.