DES PERSONNAGES-CLÉS DE CETTE SAGA
MARTIN PRUD’HOMME
Directeur de la SQ depuis la fin 2014. Il a été suspendu en mars 2019 dans la foulée d’allégations d’une infraction criminelle, qui se sont finalement avérés non-fondées. Il pourrait toutefois écoper de sanctions disciplinaire pouvant aller jusqu’au congédiement.
À la mi-octobre, il a fait une sortie publique dans laquelle il s’est déclaré « victime d’une volonté du gouvernement de mettre fin à 32 ans de carrière au service du public ».
GENEVIÈVE GUILBAULT
Ministre de la Sécurité publique et vice-première ministre. C’est elle qui a mandaté la Commission de la fonction publique pour déterminer si M. Prud’homme doit être destitué ou suspendu, si la Commission considère que l’appel qu’il a fait à Annick Murphy en 2017 constituerait une faute déontologique.
GUY OUELLETTE
Député de Chomedey, il a été arrêté dans l’enquête sur les fuites à L’UPAC, mais jamais accusé. Il poursuit maintenant l’état québécois pour
550 000 $, car il allègue avoir été visé injustement. Il est un ami de Martin Prud’homme.
ROBERT LAFRENIÈRE
Ex-patron de L’UPAC, il a quitté son poste par surprise le 1er octobre 2018, jour d’élections au Québec. C’est lui qui a ordonné le lancement du Projet A pour déterminer la source des fuites médiatiques à L’UPAC. Il est dans la mire du Bureau des enquêtes indépendantes pour la façon dont les enquêtes étaient menées à L’UPAC alors qu’il dirigeait l’organisation.
ANNICK MURPHY
Directrice des poursuites criminelles et pénales, c’est elle qui a dénoncé l’appel téléphonique que lui a passé en 2017 Martin Prud’homme, ce qui a mené au déclenchement d’une enquête criminelle.
Elle a annoncé le 4 novembre dernier, alors que toute l’attention était tournée vers l’élection américaine, qu’elle partait pour la retraite un an avant la fin de son mandat.
Les partis d’opposition à Québec ont demandé des explications, mais Me Murphy a répliqué que son départ n’avait « rien à voir » avec la saga du coup de fil.
GUY LAPOINTE
Longtemps directeur des communications de la SQ, il a quitté son poste il y a un mois pour se joindre au Bureau des enquêtes indépendantes.
C’est lui qui aurait informé M. Prud’homme que des « rumeurs » circulaient à propos de ses liens avec M. Ouellette. Dans les procédures judiciaires qu’il a intentées hier, M. Prud’homme dit que c’est à la suite de cette conversation qu’il a décidé d’appeler Me Murphy, « pour lui faire part de son inquiétude face auxdites rumeurs ».