Joe Biden exhorte le Congrès à voter rapidement un plan d’aide
WILMINGTON | (AFP) Prédisant un « hiver sombre », le président élu américain Joe Biden a exhorté le Congrès à voter « rapidement » un nouveau plan d’aide à l’économie, toujours fragilisée par la pandémie de COVID-19.
Il a aussi réitéré ses principaux objectifs de campagne, notamment la création de millions d’emplois « bien payés » et d’un salaire minimum.
M. Biden, dont la victoire n’a toujours pas été reconnue par le président républicain Donald Trump, s’exprimait depuis sa ville de Wilmington, dans le Delaware, à l’issue d’une rencontre virtuelle avec des responsables syndicaux et des hauts dirigeants d’entreprises.
C’était sa première intervention sur l’économie, une de ses priorités avec la lutte contre la pandémie de coronavirus.
« Nous avons discuté de l’opportunité d’être (économiquement) plus forts, plus résilients que nous l’étions » avant la pandémie, a-t-il expliqué.
« CONTRÔLER » LE VIRUS
Le futur président a en outre martelé que la condition sine qua non pour une reprise économique était de contrôler le virus.
À l’approche des fêtes de Thanksgiving, il a souligné qu’« il ne devrait pas y avoir des groupes de plus de 10 personnes dans les maisons ». Il a aussi une nouvelle fois recommandé le port du masque généralisé.
« Plus de personnes risquent de mourir si on ne se coordonne pas » avec Donald Trump, a-t-il prévenu, alors que le président sortant n’a toujours pas autorisé les équipes de M. Biden à accéder aux dossiers en vue de la passation des pouvoirs.
URGENCE
Parallèlement, a-t-il relevé, le Congrès doit absolument voter « rapidement » un plan de « soutien immédiat » à l’économie, alors que les Américains font face à une résurgence du coronavirus à travers le pays.
Mais le vote d’un plan d’aide, que Joe Biden souhaite d’une taille comparable à celui adopté en urgence au printemps (plus de 2200 milliards $), pourrait se heurter au veto du Sénat si celui-ci restait dominé par les républicains.
Le contrôle de la chambre haute se jouera lors d’une élection partielle dans l’état de Géorgie, le 5 janvier, où deux sièges seront en jeu. Aucune loi ne peut être approuvée sans l’aval du Sénat.