Le Journal de Quebec

Important avis pour les sceptiques

- LOUISE DESCHÂTELE­T T louise.deschatele­ts@quebecorme­dia..co

Je suis une grand-mère de

68 ans. J’ai deux filles, deux gendres et six petits-enfants de 14 ans à 18 mois. Depuis mars dernier, j’ai vu ma famille à quelques reprises, à deux mètres de distance, et bien sûr, sans contacts. Je traverse relativeme­nt bien cette pandémie. Mais comme ma famille est tissée serrée, les accolades et les bisous me manquent. Un détail: mon petit-fils ne marchait pas encore en mars dernier, et aujourd’hui il court avec son frère, ses soeurs et ses cousins, autant de beaux moments perdus que je ne pourrai revivre. À part leur dire « je t’aime », je trouve très difficile de ne pas pouvoir toucher mes petits-enfants ni les embrasser.

Je suis dans la catégorie des petits vieux ou presque, et je me permets de signaler à tous les Québécois qu’il est important qu’ils prennent au sérieux la catastroph­e qui affecte la planète entière. L’autre jour, à l’épicerie, j’ai entendu un petit vieux dire à la caissière « Il faut bien mourir de quelque chose! Alors la COVID ou autre chose, qu’est-ce que ça change? Moi je ne me protège pas! »

Moi qui suis habituelle­ment réservée, là, j’ai pété ma coche et j’ai répliqué: « Monsieur, il faut être inconscien­t, irresponsa­ble et dénué de tout jugement pour parler ainsi. Vous n’avez probableme­nt pas d’enfants pour dire une chose pareille. La COVID, ce n’est ni une farce ni un complot. Réveillez-vous! »

Que dire de tous ces sceptiques qui ne prennent pas au sérieux les recommanda­tions de la santé publique? Si la population entière ne fait pas sa part, le tunnel sera d’autant plus long et ardu à traverser. Les gouverneme­nts ne peuvent pas faire de miracles s’ils n’ont pas l’appui de la population. Je suis découragée du manque de jugement d’une certaine partie de la population québécoise.

« Je me souviens » étant la devise du Québec, je peux vous dire que je me souviendra­i longtemps de l’année 2020 et de tous ces citoyens stupides qui se disent privés de liberté parce qu’on les oblige à porter un masque. Quelle bande d’imbéciles!

Nicole

Je comprends le désagrémen­t que vous ressentez devant l’attitude de ces gens qui refusent d’obtempérer aux consignes de la santé publique. Des consignes d’une importance capitale pour le bien commun, vu la recrudesce­nce de cas de COVID à partir de la mi-septembre.

On aurait pu croire que la contaminat­ion personnell­e d’un des plus ardents et des plus connus négationni­stes des dangers que représente la COVID, le président des États-unis lui-même, aurait calmé leurs ardeurs. Mais il faut croire que si une preuve aussi évidente du danger ne réussit pas à ébranler leurs fausses certitudes, ils ont véritablem­ent l’esprit obtus.

Ausecours!

Je réside dans une RPA pour gens autonomes. À cause de la COVID, on nous a séquestrés au printemps pendant 56 jours. Pour ce faire, on nous a enlevé nos ouvre-porte de garage, on a barricadé les portes de secours, on nous a interdit les marches à l’extérieur, à part un petit 15 minutes par jour dans un minuscule espace sur le toit de l’édifice sous la surveillan­ce d’un gardien de prison. Pas le droit non plus d’aller à la banque, à la pharmacie ou à l’épicerie. Pendant que j’étais enfermée dans mon logis, les 70 ans et plus résidant dans des HLM pouvaient aller où ils voulaient. J’ai tellement pleuré que je ne m’en remets pas.

Anonyme encore en détresse

Comme vous avez joint à votre lettre un des communiqué­s distribués dans votre building, je suis à même de constater qu’il n’y avait pas que du mauvais dans les règles qui vous ont été appliquées. Mais de ça, vous ne parlez pas. Pas plus que vous ne signalez qu’on n’a fait qu’appliquer les règles recommandé­es par la santé publique pour vous protéger.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada