Dracula à la Croix-rouge !
Nous en avons très peu parlé, monopolisés comme nous l’étions par l’élection américaine et la pandémie, mais le 13 octobre, à la suite d’un vote secret, la Chine a été élue au Conseil des droits de l’homme de L’ONU.
Oui, vous avez bien lu.
La Chine.
Au Conseil des droits de l’homme. Si ça continue, on va nommer Dracula à la présidence de la Croix-rouge.
La Chine n’a pas sa place au Conseil des droits de l’homme
CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ
Au moment où vous lisez ces lignes, plus d’un million de Ouïghours (des musulmans vivant en Chine) sont internés dans des camps de « rééducation », où ils sont soumis aux pires exactions par les autorités chinoises.
On parle de tortures, de viols, de stérilisations et d’avortements forcés, on oblige ces gens qui parlent turc à apprendre le mandarin, on les fait travailler dans des conditions épouvantables… On prélèverait même leurs organes pour les revendre sur le marché noir !
Bref, c’est la Russie sous Staline. Et pendant ce temps, 180 États sur 193 ont choisi d’élire la Chine au Conseil des droits de l’homme de L’ONU ?
Aux côtés du Pakistan et de la Russie ?
Ben coudonc.
Vive les monstres bureaucratiques supranationaux !
Grâce à eux, on peut dormir tranquille, nos droits et libertés sont entre bonnes mains et les valeurs démocratiques sont défendues bec et ongles !
BRAVO, MONSIEUR O’TOOLE !
Le pire est que la Chine a profité de sa récente nomination pour faire la leçon aux États-unis.
En effet, dans un discours surréaliste qui ressemble à un sketch de RBO, le représentant de la Chine au Conseil des droits de l’homme de L’ONU a demandé aux États-unis de « régler son problème de brutalité policière », de « respecter les droits de ses citoyens », « d’abolir le racisme systémique », de « lutter contre les inégalités sociales », de « cesser d’emprisonner les immigrants » et de « combattre l’intolérance religieuse » !
Oui, madame !
Et le gars a dit ça sans rire ! Heureusement, de plus en plus de politiciens se tiennent debout et refusent de lécher les bottes des dirigeants chinois.
C’était le cas de Donald Trump et c’est le cas d’erin O’toole, le chef du Parti conservateur, qui demande au gouvernement Trudeau d’interdire au géant chinois Huawei de participer à l’implantation de la 5G au pays.
« Le vol de propriété intellectuelle, la contrefaçon et le piratage informatique ne font pas exception à nos relations avec la Chine : c’est la réalité et il est grand temps que notre gouvernement et de nombreux chefs d’entreprise le réalisent », a lancé monsieur O’toole.
Et qu’a répondu notre Justin national ?
Euh, bon, ouais, on verra, peutêtre…
DES MENACES PERNICIEUSES
Récemment, alerté par le fait que le Canada pourrait accorder l’asile politique à des manifestants pro-démocratie de Hong Kong, l’ambassadeur de Chine au Canada a rappelé que « 300 000 détenteurs de passeports canadiens vivent à Hong Kong et qu’un grand nombre d’entreprises canadiennes exercent leurs activités à Hong Kong ».
C’était une menace à peine voilée. Et on permettrait à la Chine de faire des affaires d’or au Canada ?
Alors que ça fait 700 jours que la Chine détient deux Canadiens dans ses geôles, afin de forcer le Canada à libérer une dirigeante de Huawei soupçonnée de malversations aux États-unis ?
Depuis quand on négocie avec la mafia ?