Un avis juridique suggère de refuser l’agrandissement
AGENCE QMI | Québec doit pouvoir empêcher la destruction des huit lacs menacés par les résidus miniers de la mine de fer Lac Bloom, qui prévoit son agrandissement, selon une étude appuyée par un avis juridique, dévoilés hier.
L’étude, réalisée pour le compte des organismes Eau Secours, Fondation Rivières et Québec meilleure mine, a été rendue publique, tandis que s’amorcent les rencontres du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) portant sur le projet d’agrandissement de la mine Lac Bloom et ses capacités d’entreposage des résidus miniers.
L’étude bat en brèche l’argument de Champion Iron, l’initiateur du projet, en soutenant que les autorités publiques ont tous les pouvoirs pour « interdire la destruction de milieux naturels et exiger des solutions de rechange ».
Pour le convaincre, les organismes invoquent la Loi sur les mines du Québec, qui stipule que le développement minier doit se faire « dans une perspective de développement durable ».
Dans un avis juridique, Me Marc Bishai, de la firme Bélanger Avocats inc., trouve dans le projet de la compagnie minière « un motif raisonnable » pour que Québec agisse en imposant des mesures de protection de l’environnement.
« Le principe de l’utilisation optimale des ressources minérales n’a pas préséance sur la protection de l’environnement », a plaidé l’avocat dans son avis juridique.
Selon l’étude, menée par Dr Steve H. Emerman de Malach Consulting, il serait « techniquement et économiquement possible pour le promoteur de retourner une partie des résidus miniers dans les fosses excavées pour éviter la destruction permanente et irréversible des lacs et des écosystèmes aquatiques ».