Le Journal de Quebec

Le « cadeau » de papa Legault

- RICHARD MARTINEAU richard.martineau @quebecorme­dia.com

Regardez-moi dans les yeux et répondez franchemen­t à mes questions.

Vous allez vraiment vous confiner sept jours AVANT votre souper de Noël et sept jours APRÈS ?

Vous allez garder votre masque et respecter la distanciat­ion, même après votre deuxième verre de vin ?

Vous n’organisere­z pas de souper avec des amis ou des proches le 31 décembre ? Ouan…

Pourquoi j’ai de la difficulté à vous croire ?

EN AUSTRALIE,

C’EST DANS LA POCHE

Le premier ministre n’avait pas le choix : il devait nous permettre de célébrer Noël, sinon c’était la rébellion ou la dépression.

Mais le père Legault n’est pas fou.

Il sait que nous n’avons pas fait tout ce qu’il fallait faire pour mériter ce cadeau.

Il sait que nous n’avons pas été sages…

Vous savez ce qu’ils ont fait en Australie (je me base sur un texte paru dans Le Devoir jeudi sous la plume de Roxane Léouzon) ?

Ils ont confiné tout le monde en juillet. Restos, bars, gyms, cinémas, commerces, tout était fermé. Même les écoles.

Plus un couvre-feu. La fermeture des frontières internatio­nales aux visiteurs étrangers.

Et l’interdicti­on aux gens de se déplacer à plus de 5 km de leur domicile, sous peine d’amende salée.

Le gouverneme­nt s’est dit : « On ne fera pas comme la plupart des pays, on ne jouera pas à l’accordéon : on ferme, on ouvre, on ferme, on ouvre… On ferme, et on ne va rouvrir que le jour où on n’aura que cinq cas ou moins par jour depuis deux semaines. »

Non seulement les compatriot­es de Skippy, de Men At Work et d’olivia Newton-john se sont-ils serré la ceinture, mais ils ont ajouté des trous dans leur ceinture pour pouvoir la serrer au max.

Résultat : fin octobre, ils ont tout ouvert.

Et aujourd’hui, la COVID est (presque) un mauvais souvenir.

Ça, c’est agir de façon responsabl­e. Ça, c’est prendre le taureau par les cornes.

Ça, c’est faire de VRAIS sacrifices.

Ça, c’est MÉRITER son Noël ! Pendant ce temps, au Québec…

PAYEZ PLUS TARD

Je vous propose un jeu. Pensez à votre boutique préférée.

Pendant une heure, vous allez pouvoir prendre tout ce que vous voulez.

Des chemises en soie, des robes de gala, des souliers en peau de crocodile…

Mais une fois l’heure passée, vous devrez piger un numéro dans un chapeau.

Un numéro qui pourrait aller de 3 $ à 250 000 $. Le prix que vous devrez payer.

Accepterie­z-vous de relever ce défi ? De jouer à cette loterie ?

Eh bien, c’est ça qu’on va faire dans le temps des Fêtes.

On va faire le party, sans savoir quel prix nous devrons payer en janvier.

Ça pourra être une petite hausse de cas. Comme une énorme, qui mettra notre printemps en jeu.

Alors ? Ça vous tente ? Je vous le rappelle : si en janvier, ça pète, le gouverneme­nt n’aura d’autre choix que de tout fermer.

Et quand je dis tout, c’est tout. Avec les impacts économique­s et psychologi­ques qui viennent avec cette décision.

UNE BALLE DANS LE BARILLET

Bof, y a rien là ?

Lisez notre dossier du jour : des gens en pleine forme qui ont attrapé la COVID et qui ont eu des séquelles épouvantab­les.

Ça vous tente de jouer à cette roulette russe ?

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