Un rapport « incomplet », regrette le Port
Le Port estime que le rapport de l’agence d’évaluation d’impact sur le projet Laurentia est « incomplet, provisoire et nettement perfectible » et a omis plusieurs faits importants.
Les autorités de l’administration portuaire de Québec (APQ) ont répondu hier au rapport préliminaire de l’agence, rendu public lundi, qui concluait que le projet de terminal de conteneurs Laurentia du Port de Québec aura de multiples « effets environnementaux négatifs importants ».
« On ne peut pas comprendre et acquiescer aux conclusions du rapport », a exprimé le PDG du Port, Mario Girard.
Selon lui, l’agence a « omis plusieurs faits importants et avance des hypothèses qui ne sont pas soutenues par des faits établis ». Il ne partage pas les conclusions, notamment sur les impacts sur le poisson, sur son habitat et sur la qualité de l’air.
PAS DE RISQUE
M. Girard martèle que contrairement à ce qu’affirme l’agence, « Laurentia ne présente pas un risque pour la santé humaine ». Il a noté les réactions négatives dans la communauté, notamment de la part de deux conseillères d’équipe Labeaume, Suzanne Verreault et Geneviève Hamelin, qui se sont publiquement prononcées contre le projet.
« On a été déçus de voir les sorties un peu rapides. On comprend que ces sorties rapides ont eu un impact sur les préoccupations de la population. »
Le PDG a réaffirmé que les activités du Port de Québec représentent moins de 3 % de toutes les poussières présentes au sol dans la zone environnante à ses installations.
Quant au transport, L’APQ a réitéré que les conteneurs seront transportés à 90 % par train et que cela n’amènera que deux passages supplémentaires par jour.
LABEAUME PREND SON TEMPS
Le maire Régis Labeaume a répété qu’il n’a toujours pas lu le rapport de l’agence, cinq jours après sa publication. « On va prendre le temps d’analyser. Il n’y a pas de presse. »
M. Labeaume se dit donc toujours « d’accord avec ce projet-là parce que je pense qu’éventuellement, il faut cesser de transborder du vrac sur les quais ».
Les conservateurs fédéraux se sont, eux aussi, rangés du côté du Port. Le député Pierre Paul-hus s’est dit rassuré par les réponses données hier par L’APQ. « Il n’y a pas d’éléments critiques au niveau environnemental qui peut empêcher ce projet-là. » Il reste un questionnement sur l’implication de la compagnie Hutchison dans le montage financier. « Si l’analyse détermine que Hutchison n’a aucun lien avec le Parti communiste chinois, pour nous, le projet peut aller de l’avant. »