Urgence climatique : nouveaux échecs de nos gouvernements
Cette semaine, Québec a annoncé son Plan pour une économie verte (PEV) et Ottawa, un projet de loi climatique.
Dans un cas comme dans l’autre, nos gouvernements font fi de l’urgence. Ils ne sont pas à l’écoute de la science.
QUAND ON DIT URGENCE, ÇA VEUT DIRE AGIR MAINTENANT
C’est bien beau, se donner pour cible la carboneutralité en 2050. Mais d’ici là, il faut des plans ambitieux et contraignants pour y arriver étape par étape avec des obligations de résultats et des pénalités en cas d’échec.
Ni Québec ni Ottawa n’ont ce courage. Visiblement, l’avenir de nos enfants n’est pas leur priorité.
Ça fait 30 ans qu’on piétine avec de bonnes intentions et des mesures volontaires. Jamais elles n’ont suffi à atteindre les cibles fixées par les scientifiques. Il est urgent de s’y prendre autrement !
ÊTRE COHÉRENTS
Logiquement, quand un bain déborde, la première chose à faire est de fermer le robinet. Ensuite, on ramasse les dégâts.
En ce moment, l’atmosphère est saturée de gaz à effet de serre (GES) et on continue à lui en envoyer davantage.
C’est important d’électrifier nos transports et nos industries, comme l’annonce Québec dans son PEV, mais si on autorise des projets comme GNL Québec, et des infrastructures routières qui augmenteront l’étalement urbain et la dépendance à l’auto-solo, on annule tous ces efforts.
L’incohérence est encore plus flagrante à Ottawa. Un projet de loi pour la carboneutralité, c’est évident qu’il en faut un. Mais si on soutient la production d’énergies fossiles et qu’on ne limite pas sa consommation, il est mathématiquement impossible de se diriger vers la carboneutralité. Des projets comme Keystone XL, Trans Mountain, LNG Canada et plusieurs autres doivent être stoppés dès maintenant.
Pour répondre à l’urgence climatique, nos gouvernements doivent mettre en place les cadres nécessaires à des changements structurants qui permettront de produire et de consommer en respectant les limites planétaires. L’heure n’est plus aux petits pas, même s’ils vont dans la bonne direction. Nos enfants ont besoin de justice climatique.