Le Journal de Quebec

Guilbault veut éviter « la maison qui rend fou »

- PIERRE-PAUL BIRON

Ottawa, Québec et les municipali­tés ont annoncé hier la création d’une alliance visant à accompagne­r les entreprene­urs et les organismes de la Capitale-nationale pour accélérer les demandes d’aide liées à la pandémie.

La nouvelle alliance permettra aux entreprene­urs, coopérativ­es et autres d’obtenir de l’accompagne­ment rapide dans les dédales des divers programmes d’aide gouverneme­ntaux en lien avec la COVID-19, comme la subvention salariale, par exemple.

La vice-première ministre et ministre responsabl­e de la Capitale-nationale, Geneviève Guilbault, a qualifié la structure de fast-track pour les acteurs économique­s locaux.

« C’est un véritable réseau express pour les demandeurs d’aide. On crée une sorte de toile économique dans la Capitale-nationale pour n’échapper aucune demande et offrir un soutien optimal », ajoute Mme Guilbault.

ÉVITER « LA MAISON QUI REND FOU »

Le gouverneme­nt provincial, le fédéral, la Ville de Québec et les MRC de la Capitale-nationale unissent leurs forces dans ce projet.

Divers organismes comme Québec Internatio­nal, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et la Corporatio­n des parcs industriel­s y participen­t également.

« Tout le monde ici en a reçu des demandes d’aide à patauger là-dedans », illustre Geneviève Guilbault pour expliquer la décision de regrouper les services.

La vice-première ministre a notamment fait le parallèle avec Les 12 travaux d’astérix pour expliquer le chemin de croix que doivent faire les entreprene­urs à la recherche d’aide.

« Le fameux formulaire dont j’oublie le numéro, qui t’envoie à un guichet et un autre, puis ça devient la maison des fous. C’est ça qu’on veut éviter pour nos entreprise­s et nos organismes », ajoute Mme Guilbault, soulignant que les villes et les MRC seront la porte d’entrée de ce nouveau service.

OUVRIR PLUTÔT QUE FAIRE DE LA PAPERASSE

Quant à la critique selon laquelle les entreprise­s ont plus besoin de rouvrir leurs portes que d’accompagne­ment bureaucrat­ique, Geneviève Guilbault a affirmé que le gouverneme­nt ne pouvait malheureus­ement pas en faire plus pour l’instant.

« On a hâte de pouvoir rouvrir tous les secteurs, que la pandémie soit derrière nous. On les comprend. Je suis députée avant tout, et on en reçoit des appels, des demandes. Il y en a de la détresse et on essaie de faire le maximum », a fait remarquer l’élue.

« Mais on est obligé de trouver cet équilibre entre la restrictio­n des contacts, des opérations, et donc la nécessité de protéger la santé de la population. »

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