Guilbault veut éviter « la maison qui rend fou »
Ottawa, Québec et les municipalités ont annoncé hier la création d’une alliance visant à accompagner les entrepreneurs et les organismes de la Capitale-nationale pour accélérer les demandes d’aide liées à la pandémie.
La nouvelle alliance permettra aux entrepreneurs, coopératives et autres d’obtenir de l’accompagnement rapide dans les dédales des divers programmes d’aide gouvernementaux en lien avec la COVID-19, comme la subvention salariale, par exemple.
La vice-première ministre et ministre responsable de la Capitale-nationale, Geneviève Guilbault, a qualifié la structure de fast-track pour les acteurs économiques locaux.
« C’est un véritable réseau express pour les demandeurs d’aide. On crée une sorte de toile économique dans la Capitale-nationale pour n’échapper aucune demande et offrir un soutien optimal », ajoute Mme Guilbault.
ÉVITER « LA MAISON QUI REND FOU »
Le gouvernement provincial, le fédéral, la Ville de Québec et les MRC de la Capitale-nationale unissent leurs forces dans ce projet.
Divers organismes comme Québec International, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et la Corporation des parcs industriels y participent également.
« Tout le monde ici en a reçu des demandes d’aide à patauger là-dedans », illustre Geneviève Guilbault pour expliquer la décision de regrouper les services.
La vice-première ministre a notamment fait le parallèle avec Les 12 travaux d’astérix pour expliquer le chemin de croix que doivent faire les entrepreneurs à la recherche d’aide.
« Le fameux formulaire dont j’oublie le numéro, qui t’envoie à un guichet et un autre, puis ça devient la maison des fous. C’est ça qu’on veut éviter pour nos entreprises et nos organismes », ajoute Mme Guilbault, soulignant que les villes et les MRC seront la porte d’entrée de ce nouveau service.
OUVRIR PLUTÔT QUE FAIRE DE LA PAPERASSE
Quant à la critique selon laquelle les entreprises ont plus besoin de rouvrir leurs portes que d’accompagnement bureaucratique, Geneviève Guilbault a affirmé que le gouvernement ne pouvait malheureusement pas en faire plus pour l’instant.
« On a hâte de pouvoir rouvrir tous les secteurs, que la pandémie soit derrière nous. On les comprend. Je suis députée avant tout, et on en reçoit des appels, des demandes. Il y en a de la détresse et on essaie de faire le maximum », a fait remarquer l’élue.
« Mais on est obligé de trouver cet équilibre entre la restriction des contacts, des opérations, et donc la nécessité de protéger la santé de la population. »