Le Journal de Quebec

Du positif à la pause forcée ?

Plusieurs entraîneur­s de la LHJMQ estiment avoir pu travailler sur le développem­ent de leurs joueurs

- KEVIN DUBÉ

Il y a peut-être un peu de positif à tirer de cette pandémie pour les équipes de la LHJMQ. Les longues pauses auxquelles ont été forcées les formations du circuit Courteau ont permis à ces dernières de travailler davantage avec les joueurs sur leur développem­ent individuel, une situation qui suggère peutêtre qu’un calendrier réduit au cours des prochaines saisons serait bénéfique, estiment des entraîneur­s consultés par Le

Journal hier.

C’est Patrick Roy qui a émis cette hypothèse en premier, jeudi soir, après la rencontre des Remparts de Québec face à l’armada de Blainville-boisbriand.

« Certains n’aimeront pas ce que je vais dire, mais notre mois et demi [sans jouer et à pratiquer] a été extrêmemen­t bénéfique. La COVID va peutêtre nous faire réaliser qu’en pratiquant plus et jouant moins de matchs, on va permettre aux joueurs de notre ligue de se développer encore plus », avait-il mentionné.

Des propos que plusieurs entraîneur­s actuelleme­nt à l’intérieur de l’environnem­ent protégé ont endossés.

« J’ai eu cette discussion récemment avec Philippe Boucher et Denis Gauthier, a mentionné l’entraîneur-chef des Voltigeurs de Drummondvi­lle, Steve Hartley. Cette pause nous a permis de prendre le temps de travailler spécifique­ment sur certains aspects avec les défenseurs et les attaquants. L’an passé, lors des sept premières semaines de la saison, on n’a eu aucune semaine de trois ou quatre entraîneme­nts. Je pense que la façon dont l’horaire avait été fait cette année (60 matchs plutôt que 68, NDLR), on jouait les fins de semaine, ce qui permettait de mettre l’accent sur le développem­ent. De plus, l’école est très importante et le calendrier permettait aussi aux jeunes de se concentrer encore plus sur leurs études. »

Même son de cloche chez le pilote des Saguenéens de Chicoutimi, Yanick Jean. « Je ne peux pas être en désaccord avec ça [les propos de Roy]. Nous avions eu trois semaines de pause avant notre dernier match contre Rimouski et on avait vraiment eu l’impression de s’être améliorés. Évidemment, pour la motivation des joueurs, c’est important de jouer des matchs, mais l’idée d’en jouer moins pour aider au développem­ent individuel se tient. Il faut trouver une balance. »

BALANCE

Cette balance est probableme­nt le plus gros défi de l’adoption d’une réduction des matchs du calendrier régulier de la LHJMQ. D’un côté, il y a les entraîneur­s, qui désirent avoir plus de temps pour travailler avec leurs joueurs, mais, de l’autre, les propriétai­res, qui sont réticents à laisser d’importante­s sommes d’argent sur la table en réduisant le calendrier. « Le dire et penser que ça va arriver, ce sont deux choses complèteme­nt différente­s, a ajouté Roy hier au terme de l’entraîneme­nt des siens. Le mentionner est important, mais je comprends qu’il y a l’aspect financier dans tout ça. Il faut trouver un équilibre entre nos propriétai­res et le développem­ent de nos joueurs [...] » Dans une saison normale, la LHJMQ tient un calendrier de 68 parties, tout comme la Ligue de l’ontario (OHL) et de l’ouest (WHL).

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PHOTO D’ARCHIVES L’idée de l’entraîneur Patrick Roy de réduire le calendrier pour consacrer plus de temps au développem­ent des joueurs a trouvé écho dans la bulle de la LHJMQ.
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