Un autre coach accusé de s’en être pris à une mineure
L’accusé est un ancien joueur de l’impact et impliqué sur la Rive-sud
Un entraîneur de soccer de la RiveSud et ex-joueur de l’impact qui s’en serait pris virtuellement à une mineure gravitant dans ce sport a été accusé de leurre, causant une onde de choc dans le club où il était directeur technique.
« Ça faisait 10 ans que Gustavio Echevarria travaillait chez nous, ça a été dur à prendre comme nouvelle, mais on a rapidement pris les mesures nécessaires, la sécurité des jeunes, c’est le plus important », a commenté Benoît Girard, administrateur du club de soccer de Chambly.
Echevarria, 54 ans, était très en vue dans le monde du soccer de la Rive-sud. Ancien joueur de l’impact [1994-1995], il avait fondé une académie où il se présentait comme un fonceur qui «ne lâche jamais» ayant joué au niveau pro en Amérique du Sud, en Europe, au Japon et au Canada.
« Il a aussi été nommé meilleur joueur de la décennie du soccer intérieur au Québec et a été intronisé au temple du soccer québécois », peut-on lire dans sa biographie.
MATÉRIEL EXPLICITE
Or, alors qu’il était directeur technique pour l’arsenal de Chambly en août dernier, il s’en serait pris à une mineure en lui envoyant du matériel sexuellement explicite, puis en la leurrant, selon les documents de cour que Le Journal a pu consulter.
Selon nos informations, la victime était active dans le club de soccer.
Une plainte a rapidement été déposée, et Echevarria a été arrêté en septembre. Il a été libéré sous conditions, entre autres de ne pas se trouver en présence de mineurs ou de ne pas avoir un emploi le mettant en contact avec des jeunes.
Il lui est également interdit de se trouver dans des zones où il est raisonnable d’y trouver des jeunes de moins de 16 ans, ce qui l’empêchera de se trouver sur des plateaux sportifs.
SOUTIEN
Dès que le club de soccer de Chambly a appris la nouvelle, des mesures ont été prises, assure M. Girard.
Sauf que juste avant qu’echevarria ne soit suspendu, ce dernier a remis sa démission.
« On a aussi rencontré la victime, par visioconférence en raison de la COVID-19, en lui offrant tout le soutien et les ressources disponibles », a ajouté l’administrateur.
Le club a également tenu à rassurer les parents des joueurs, en plus d’effectuer des vérifications afin de s’assurer qu’il n’y avait pas d’autres victimes, a assuré M. Girard, en ajoutant qu’en vertu de ses règlements, le club effectuait régulièrement des vérifications sur son personnel, entre autres pour vérifier s’ils ont été condamnés pour un crime.
Quant à Echevarria, même s’il n’est pour le moment pas reconnu coupable des crimes qui lui sont reprochés, il a été expulsé du club, a assuré M. Girard.
« Il ne reviendra plus jamais », a-t-il conclu.
Gustavio Echevarria reviendra à la cour le mois prochain, pour la suite des procédures.
S’il est déclaré coupable, il risque un minimum de six mois d’incarcération.