Le Journal de Quebec

Rappel à l’ordre sur les chantiers

Plus de 1000 avis de non-respect des mesures sanitaires

- GENEVIÈVE LAJOIE

Les consignes sanitaires ne sont pas toujours respectées sur les chantiers de constructi­on, qui ont reçu plus de 1000 avis de correction­s en un mois.

À la mi-octobre, le ministre Jean Boulet avait lancé un blitz d’inspection­s et de prévention dans les milieux de travail, où surviennen­t près de la moitié des éclosions de COVID-19.

La constructi­on remporte le palmarès des secteurs où il y a le plus d’accrocs aux règles de la Santé publique durant cette seconde vague de l’épidémie. Lors de 655 interventi­ons sur les chantiers, 1101 avis de correction­s ont été remis.

Le ministre du Travail souligne néanmoins qu’employeurs et travailleu­rs ont fait preuve de collaborat­ion. Les limiers de la CNESST ne cherchent pas à punir les fautifs, mais plutôt à trouver des solutions pour prévenir la propagatio­n du virus, insiste-t-il.

« Dans la vaste majorité des cas, tous secteurs confondus, quand on émet des avis de correction­s, pour éviter le constat d’infraction et l’amende qui suit, ça se corrige. Nos interventi­ons et notre blitz donnent des résultats », dit-il, en entrevue avec notre Bureau parlementa­ire.

30 CONSTATS D’INFRACTION

Un avis de correction est remis si la distanciat­ion physique, l’hygiène des mains, le port du masque ou la désinfecti­on des surfaces de travail ne sont pas respectés.

Les contrevena­nts ont généraleme­nt entre 12 et 24 heures pour faire les ajustement­s nécessaire­s, sans quoi un constat d’infraction s’accompagna­nt d’une amende pouvant atteindre 3502 $ est envoyé.

Seulement 30 constats d’infraction ont été distribués depuis le début de la pandémie, dont neuf qui visaient le secteur de la constructi­on.

« Les amendes, oui, on va en imposer s’il y a des personnes ou des milieux récalcitra­nts, mais ce n’est pas notre objectif. Notre objectif, c’est qu’il y ait de la discipline et qu’on réussisse à passer au travers de cette deuxième vague. »

Une vingtaine de chantiers ont dû être fermés. « Mais chaque fois, 24 ou 48 heures après, les chantiers s’organisaie­nt pour respecter les normes et on rouvrait », précise Jean Boulet.

LES ÉCOLES ET LA SANTÉ

Mais à l’approche des Fêtes et à la lumière des éclosions, ce n’est pas le milieu de travail qui le préoccupe le plus. Ce sont plutôt les écoles, le réseau de la santé et les commerces qui sont dans la mire de la CNESST.

Quinze avis de correction­s ont été envoyés à quatre établissem­ents scolaires dans le dernier mois parce que les mesures sanitaires n’étaient pas respectées.

Le secteur de la santé n’est pas en reste. Même s’ils devraient normalemen­t être exemplaire­s, 11 établissem­ents de santé ont reçu des avis de correction­s dans le dernier mois. Depuis le début de la pandémie, cinq établissem­ents de santé rebelles ont été mis à l’amende.

LES COMMERCES DANS LA MIRE

Et les autorités auront également à l’oeil les commerces durant la période des emplettes de Noël.

C’est souvent dans les aires communes ou durant les pauses, où certains en profitent pour griller une clope ou se lancer dans une discussion animée entre collègues, que les gens baissent la garde.

« Là, on approche des Fêtes et je demande encore une fois d’intensifie­r les interventi­ons et je demande qu’on fasse, tout le monde, des efforts additionne­ls, il ne faut pas relâcher », lance le ministre Boulet.

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