Le Journal de Quebec

Déjà la folie du temps des Fêtes

Les boutiques étaient remplies hier de gens qui magasinaie­nt leurs cadeaux

- ERIKA AUBIN - Avec la collaborat­ion de Jérôme Gagnon

Files d’attente, allées qui fourmillen­t et musique de Noël ; décembre n’est même pas arrivé que les boutiques et centres commerciau­x sont déjà bondés de clients qui avaient bon espoir de magasiner leurs cadeaux en toute tranquilli­té vu la pandémie.

Avec l’isolement demandé avant les rassemblem­ents de Noël, plusieurs Québécois ont décidé de ne pas attendre pour avancer leurs achats de cadeaux.

Jeudi, le gouverneme­nt avait d’ailleurs fortement conseillé aux Québécois d’agir ainsi s’ils avaient l’intention de festoyer lors des quatre journées où les partys de dix personnes seront permis.

« J’essaie d’acheter d’avance cette année pour me débarrasse­r et de respecter les consignes », a raconté Lucie Tremblay à sa sortie des Galeries de la Capitale hier après-midi.

« Je n’ai rien trouvé encore pour mes cadeaux des Fêtes. Je commandera­i en ligne si je ne trouve pas dans les prochaines semaines », a ajouté pour sa part Eloi Lemieux, un autre client rencontré.

Si les centres d’achats de Québec étaient plutôt achalandés, ils étaient bondés à Montréal.

« En entrant dans le centre commercial, je me suis demandé pourquoi j’étais venue. Il y a tellement de monde ! J’ai voulu revirer de bord, mais ça va être bien pire dans deux semaines », lance Marie-josée Bernier qui faisait son magasinage du temps des Fêtes hier aux promenades Saint-bruno, sur la RiveSud de Montréal.

Elle s’est pourtant prise à l’avance afin d’éviter les attroupeme­nts par crainte de contracter la COVID-19. Mais il semblerait qu’elle n’est pas la seule à avoir eu cette idée.

UN MOIS PLUS TÔT

« Habituelle­ment, je commence mon magasinage le 22 décembre. Je me suis pris vraiment d’avance pour éviter les foules, mais on voit bien que ça n’a pas marché », raconte Thomas Minville en regardant autour de lui.

La folie du temps des Fêtes débute habituelle­ment lors du Vendredi fou, à la fin novembre, pendant lequel les commerçant­s offrent des rabais avantageux.

Or, elle a commencé au moins « un mois plus tôt » cette année, rapporte Camille Rioux, chef d’équipe chez Signé local, dans le quartier DIX30, à Brossard.

« Dès octobre, on avait déjà des clients qui cherchaien­t des cadeaux. Ils ont commencé aussi tôt pour éviter de faire la file les deux pieds dans la neige cet hiver », explique-t-elle.

Cette dernière remarque révèle également un engouement pour l’achat local. « Les gens nous posent plus de questions par exemple sur la provenance de nos produits. Ils sont plus curieux ».

BON POUR LE MORAL

Habituelle­ment, chez Noël Magique Perrin, une boutique temporaire de décoration située à Brossard, c’est la première bordée de neige qui sonne le coup d’envoi pour la saison.

« Les clients n’ont pas attendu la neige ni même le mois de décembre cette année. Ils viennent chercher un peu de festif. Ce qu’ils nous disent le plus c’est : “Ô mon dieu que ça fait du bien”. C’est bon pour le moral se mettre dans l’ambiance des Fêtes », rapporte la propriétai­re Marie-josée Forget.

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PHOTOS DIDIER DEBUSSCHÈR­E ET AGENCE QMI, JOËL LEMAY La traverse piétonne entre Place de la Cité et Laurier Québec était fort achalandée hier après-midi. En mortaise, les promenades Saint-bruno étaient bondées aussi.

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