Le personnel des services de garde est au bout du rouleau
AGENCE QMI | La pandémie commence à peser lourd sur le moral des travailleurs en service de garde en milieu scolaire qui ne cessent de voir leur charge de travail grimper.
Un sondage interne mené pendant les deux dernières semaines par la CSN auprès de plus de 4600 de ses membres abonde en ce sens.
Le coup de sonde révèle notamment que plus de la moitié (58 %) des répondants disent avoir un niveau élevé de détresse psychologique. Ils sont quelque 15 % à affirmer avoir un niveau de détresse modéré, tandis que 27 % d’entre elles disent avoir un niveau faible de détresse psychologique.
« Huit heures intenses avec des enfants... c’est quelque chose à gérer des bulles où ils ne peuvent pas se toucher. Une éducatrice a en moyenne trois à huit bulles à gérer dans un seul local, ce n’est pas évident », a déploré samedi Geneviève Dagenais, technicienne en service de garde en milieu scolaire, en entrevue avec TVA Nouvelles.
NON-RESPECT DES BULLES-CLASSES
Par ailleurs, les travailleurs sont nombreux à dénoncer le non-respect des bulles-classes mises en place pour limiter la propagation du virus entre les élèves.
Pas moins de 51 % des personnes sondées disent travailler avec des groupes mélangés le matin. Ce nombre chute à 21 % pour les services offerts sur l’heure du midi. Mais la statistique explose le soir pour atteindre 65 %.
Au gouvernement, même si on refuse de commenter les négociations en cours, on dit être « à l’écoute [des] préoccupations » des éducatrices et être « ouverts à la discussion ».
« Nous sommes conscients des défis auxquels ils doivent faire face dans le contexte de la pandémie », a répondu le cabinet du ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, par courriel.