Le Journal de Quebec

Thiem et Medvedev brisent les rêves de Djokovic et Nadal

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LONDRES | (AFP) La relève du tennis mondial, incarnée par Dominic Thiem (no 3) et Daniil Medvedev (no4), a brisé les rêves de sixième sacre au Masters de tennis de Novak Djokovic (no 1) et de premier triomphe pour Rafael Nadal (no 2), hier à Londres.

Les quatre premières têtes de série, réunies dans le dernier carré pour la première fois depuis 2004, ont offert deux demies pleines d’intensité et de suspens pour la dernière édition londonienn­e du Masters, malgré le huis clos et l’ambiance aseptisée.

C’est d’abord Thiem qui a livré un combat titanesque de presque trois heures contre Novak Djokovic 7-5, 6-7 (10), 7-6 (5).

Finaliste malheureux l’an dernier face au Grec Stefanos Tsitsipas, après avoir déjà sorti « Djoko » lors d’un dernier match de poule décisif 6-7, 6-3, 7-6, Thiem a laissé passer 5 balles de match, avant de faire plier le Serbe, qui n’égalera pas – cette année en tout cas – Roger Federer et ses six victoires au Masters.

Cette 300e victoire sur le circuit de Thiem aura une place à part dans une année où l’autrichien a remporté son premier Grand Chelem, à L’US Open.

« Ça a été une bataille mentale. [...] Je pensais qu’après mon premier grand titre à New York, je serais peut-être un peu plus calme (dans les moments cruciaux), mais c’était une erreur. J’étais aussi nerveux qu’avant », a-til plaisanté après le match.

Aucun des deux joueurs n’a réellement pris l’ascendant dans un match où il n’y a eu que 5 balles de bris.

NADAL RATE SA CHANCE

En soirée, un autre monument du tennis a connu une désillusio­n, Nadal cédant devant Medvedev après avoir servi pour le match à 5-4 dans le deuxième set.

« Jusqu’à 5-4 pour lui dans le deuxième set [...] j’avais l’impression de faire de très bons coups, mais de ne pas avoir de continuité dans mon jeu. Il était meilleur dans les moments importants », a expliqué le Russe.

« J’ai changé quelques détails en jouant plus haut et en prenant plus d’initiative et ça a très bien marché et j’en suis très fier ».

Le plan de jeu du Majorquin au début du match était simple : tenir son service coûte que coûte et attendre la faille, qui est venue au 7e jeu.

Le Russe, qui n’avait jusqu’alors servi que des premières balles, a connu un trou noir n’en passant pas une et le Majorquin a brisé sur un jeu blanc pour conclure à 6-3.

Medvedev a accéléré au début du deuxième set, se détachant à 4-1 avec une balle de 5-1 sur le service de Nadal.

Mais ce dernier, à la résilience légendaire, a retourné la situation jusqu’à servir à 5-4 pour le match, avant de perdre son jeu blanc à la stupéfacti­on générale.

Medvedev a ensuite été solide dans le bris d’égalité (7-4). Il s’est qualifié pour la finale du Masters, un an après l’avoir quitté sur trois défaites en trois matches.

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