Le Journal de Quebec

Qui sera le prochain parrain de la boxe ?

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RIMOUSKI | Le départ de Michel Hamelin remet en cause plusieurs aspects de son travail. Hamelin a connu de très belles années avec la Régie des alcools, des courses et des jeux. En fait, il a hissé les exigences liées à son travail à un niveau supérieur.

Tout le petit milieu de l’administra­tion de la boxe et des sports de combat se retrouve à Rimouski depuis quelques jours. Et les gens, employés, inspecteur­s, promoteurs et journalist­es parlent déjà du possible successeur de Hamelin.

Et le message est pour Nathalie Gagné et Joyce Tremblay, deux des femmes fortes de la Régie : tout le monde craint comme la peste de se retrouver avec un fonctionna­ire quelconque parachuté de la bureaucrat­ie par la bureaucrat­ie.

LA PERLE RARE

Et tout le monde, il a raison. Michel Hamelin, malgré sa fatigue des deux dernières années, a été le parrain idéal. Il comprenait le milieu local, il était à l’aise avec les promoteurs internatio­naux, grands comme petits, et il savait flairer les problèmes des boxeurs.

Michel Hamelin n’était pas un grand connaisseu­r de boxe quand il a accepté le poste de parrain au Québec. Mais il a eu un grand mentor en Mario Latraverse.

Ce qui me rassure, c’est la présence calme et rassurante de Jean Douville. M. Douville, qui a quelques années de plus au compteur que les 72 ans dont je parlais hier, a accompli un très bon travail à Rimouski comme il l’avait fait à Shawinigan. Il a été la force tranquille qui a fait rouler les choses.

Autrement dit, si on juge qu’il est trop âgé, on ne peut nier sa très grande expérience et sa compétence. Sans parler de son autorité maintes fois prouvée.

Je le souligne avec force parce que Jean Douville comme mentor permet à la Régie d’aller chercher un candidat qui aura deux ou trois ans pour acquérir l’expérience et la connaissan­ce de la boxe et du milieu. Pas obligé qu’il sorte d’une fédération…

BERNARD BARRÉ

Il va falloir que les dirigeants de la Régie réfléchiss­ent sérieuseme­nt parce que les candidats ne sont pas si nombreux. Un homme comme Nicolas Esnault pourrait avoir un profil idéal. Il est jeune, dans la quarantain­e, il a connu une belle carrière amateur et c’est un administra­teur confirmé. Ce serait le choix d’antonin Décarie. Mais Décarie est le premier à admettre qu’esnault, un homme d’affaires prospère, accepterai­t difficilem­ent de laisser son entreprise pour le poste à temps plein de patron des sports de combat au Québec.

Il y aurait Bernard Barré qui pourrait être un candidat prestigieu­x. Il est issu d’une fédération de boxe amateur et il est un passionné absolu de la boxe. Il connaît tout. De plus, en se présentant aux élections fédérales à deux reprises pour le Parti conservate­ur, on est assuré qu’une enquête en profondeur a été menée par le PC pour s’assurer de sa « virginité ». Ces enquêtes font sortir les squelettes des placards à chaque fois.

Le problème, c’est que Bernard Barré est associé depuis plus de trente ans à Yvon Michel. Et on le sait, les amours entre Michel et Camille Estephan sont à -30. Plus frigide que ça, t’es un cadavre.

Il est certain qu’estephan s’opposerait à la nomination de Bernard Barré. Même si Barré, un excellent analyste, travaille au réseau Punching Grace. Il était d’ailleurs à Rimouski hier soir pour le gala.

JEAN LANGEVIN

Plusieurs noms ont circulé. Celui d’ariane Fortin mérite qu’on s’y attarde. Mais elle est très jeune, et personne ne sait quelle serait sa réaction devant les demandes de certains aspirants promoteurs.

On a parlé au 91,9 de Richard Legendre. Mais Legendre occupe maintenant un poste intéressan­t à l’université. Sinon, avec un solide mentorat, il aurait appris la business en deux ou trois ans.

Hier, à Rimouski, c’est le nom de Jean Langevin qui faisait le plus consensus. Il est inspecteur depuis trois ou quatre ans, il a parcouru le monde avec la F1 avec sa compagnie PPGI, il a appris à gérer les Bernie Ecclestone de ce monde et il est capable d’avoir la colonne solide.

Encore là, ce sont les Jean Douville, Denis Labrecque et Robert Chevrier, d’anciens lieutenant­s de Michel Hamelin, qui pourraient assurer le mentorat.

Qu’on choisisse n’importe qui, ces anciens de la veille devront le soutenir.

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secret pour Jean Douville (à gauche) et Michel Hamelin.
PHOTO D’ARCHIVES La boxe profession­nelle n’a aucun secret pour Jean Douville (à gauche) et Michel Hamelin.

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