Le Journal de Quebec

Traiteurs et pâtissiers en demande

Certains clients font fi du « contrat moral » du gouverneme­nt Legault

- JÉRÉMY BERNIER — Avec Erika Aubin

Le téléphone ne dérougit pas dans les différents services de traiteurs et pâtisserie­s de la province qui s’attendent à une période des Fêtes courte, mais intense, contenue en quatre jours consécutif­s.

Les demandes de réservatio­ns ne se sont pas fait attendre au lendemain de l’annonce du premier ministre permettant aux familles de se réunir en groupe de 10 entre le 24 et le 27 décembre.

Obligés de recevoir les membres de leur famille en peu de temps et contraints à l’isolement volontaire la semaine précédente, plusieurs

Québécois ont opté pour la facilité.

« On a eu une quinzaine de commandes seulement vendredi, c’est très intéressan­t !

On s’attend à avoir quelques centaines de réservatio­ns pour les quatre jours de festivités », explique Alexandre Lépine, directeur général du Groupe Je Reçois à Québec.

« C’est certain que ça ne sauve pas la saison des Fêtes, mais c’est un baume », poursuit-il, prévoyant atteindre seulement globalemen­t 15 % des profits de l’an dernier de la division traiteur de l’entreprise.

FÊTES ILLÉGALES

« On s’attend à un gros rush pour le 24 au 27. On reçoit pleins d’appels déjà et les gens sont stressés, ils veulent absolument qu’on leur confirme qu’ils ont leur place », raconte pour sa part Dave Dombrowski, propriétai­re du Buffet St-émile, à Charlesbou­rg.

S’il y a eu un « boum » d’appels vendredi et samedi, quelques-uns avaient déjà réservé leurs boîtes-repas dans les dernières semaines. Certains ont d’ailleurs volontaire­ment ignoré le « contrat moral » de François Legault.

« [Le premier ministre] n’avait pas le choix d’encadrer la période des Fêtes parce que les gens se seraient rassemblés quand même. Déjà, on a des commandes pour le 31 décembre pour 40 personnes », affirme M. Dombrowski.

« C’est dommage, mais je ne suis pas là pour contrôler ou jouer à la police. Ce que le client fait avec ma bouffe, ce n’est pas de mon ressort », ajoute-t-il.

LES BÛCHES S’ENVOLENT

Coïncidenc­e ou non avec l’annonce gouverneme­ntale, les commandes sont aussi en augmentati­on dans des pâtisserie­s.

Les fameuses bûches de Noël ont la cote chez Gâteries Mel et Cat, à Beloeil. « Les commandes de bûches pour Noël, ç’a vraiment commencé cette semaine. Jusqu’à présent, on n’a refusé personne. On fera des nuits blanches s’il faut », lance à la blague la propriétai­re, Catherine Plante.

« Habituelle­ment, on n’entend pas parler de Noël avant décembre, mais là le rush est déjà bien commencé », ajoute sa partenaire d’affaires, Mélanie Allaire.

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PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Dave Dombrowski, propriétai­re du Buffet St-émile à Charlesbou­rg, et son partenaire d’affaires Karl Poirier.
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ALEXANDRE LÉPINE Groupe Je Reçois

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