Le Journal de Quebec

Mortalité plus faible qu’au printemps

- VINCENT LARIN

Les Québécois hospitalis­és en raison de la COVID-19 ont aujourd’hui plus de chances de s’en tirer que lors de la première vague grâce à plusieurs avancées médicales passées presque inaperçues.

Même si un vaccin se fait toujours attendre, plusieurs leçons apprises au printemps sont maintenant mises en place dans les hôpitaux québécois, témoigne le chef du Départemen­t de médecine spécialisé­e à l’hôpital Maisonneuv­e-rosemont, le Dr Stéphane Ahern.

« Aujourd’hui, on n’a pas eu de grande percée thérapeuti­que, mais c’est vraiment dans le soin qui est donné chaque jour, c’est là où est la différence. »

« MOINS PEUR »

Patients allongés sur le ventre, dépistage et triage plus rapide dans les hôpitaux, intubation moins invasive, sont tous des apprentiss­ages tirés de la première vague mis en place dans les hôpitaux à la grandeur du Québec.

« On a moins peur de la maladie, parce qu’on la connaît plus », s’exclame le Dr Ahern.

Selon le Dr Ahern, toutes ces avancées ne sont pas étrangères à un programme initié par l’administra­tion Trump aux États-unis, l’opération « Warp Speed », une opération de financemen­t des laboratoir­es de recherche de 10 milliards de dollars visant à développer au plus vite un vaccin.

« Cette vitesse accélérée de la science, on n’a jamais vu ça dans l’histoire de l’humanité », admet le médecin québécois, sans toutefois approuver l a gestion de la pandémie faite par le président américain.

« Passer d’un savoir théorique à un savoir pratique, de la science fondamenta­le à “je sauve une vie”, d’habitude ça prend quelque part entre un à dix ans. Mais là, on est en question de jours », ajoute-t-il.

TAUX EN CHUTE LIBRE

Sans compter l’achat de matériel, notamment des ventilateu­rs, des machines d’échographi­e cardiaque permettant d’évaluer les poumons des patients, et un meilleur aménagemen­t des hôpitaux.

Après avoir atteint un sommet de 14 % entre le 5 avril et le 2 mai derniers, le taux de mortalité de la COVID-19 s’est stabilisé autour du 1 %, indique l’institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans une analyse publiée début novembre.

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